Des essais chambre très suivis
La chambre d’Agriculture d’Eure-et-Loir et Terres inovia ont organisé le 14 juin au Boullay-Mivoye une revue d’effectifs — blés, escourgeons et colza — ainsi qu’une expérimentation de cultures associées au blé.
C’est sur une parcelle appartenant à Nathalie et Christophe Percheron, au Boullay-Mivoye, que les agronomes de la chambre d’Agriculture d’Eure-et-Loir et Terres inovia ont donné rendez-vous aux agriculteurs le 14 juin. Une bonne soixantaine d’entre eux a répondu à l’invitation.
Au programme, une revue de collections variétales en blés, escourgeons et colza, et la présentation d’un essai de cultures associées au blé.
À l’image de ce qu’elle conduit avec le colza, la chambre a donc voulu procéder à une expérimentation similaire avec le blé, à savoir l’associer a des cultures de légumineuses — lotier, trèfle blanc, féverole et luzerne — et mesurer les effets de ces associations sur la dose d’azote à apporter ou sur la teneur en protéines.
En effet, les légumineuses sont des plantes qui ont la particularité de fixer dans des nodules au niveau des racines l’azote de l’air pour le restituer ensuite.
Les premiers essais de ce type ont été conduits dans la région en 2015, dans le cadre du réseau Cap filière, et des résultats intéressants ont été obtenus en Indre-et-Loire : « avec des gains d’un demi point de protéines et de quelques quintaux supplémentaires », a relevé l’agronome Patricia Huet.
Si le printemps humide n’a pas favorisé le bon développement des légumineuses, mais les limaces, si l’espèce de blé choisie — Fructidor — les a un peu privées de lumière, la chambre a tout laissé en place et communiquera les résultats de ces essais après récolte.
Cette visite d’essais a par ailleurs été l’occasion pour l’agronome de Terres inovia, Julien Charbonnaud, de faire un point sur les attaques d’altises d’hiver sur le colza. « Pourquoi ont-elles pris tant d’ampleur cette année ? Parce qu’il y a eu présence d’insectes au stade L3 début février, alors que ce stade n’apparait pas d’habitude. Ce ne sera donc pas la peine de bombarder la plaine l’an prochain, il n’y en aura peut-être pas du tout... »