Aller au contenu principal

Des dérapages vraiment farpaits

La pièce Les Faux British réussit à parler profondément du théâtre, tout en nous faisant rire aux éclats.

Une bande de sept passionnés veut rendre hommage à l’écrivain qu’ils vénèrent tous, sir Arthur Conan Doyle.

On a retrouvé un texte inédit du créateur de Sherlock Holmes. Même s’il y a des doutes sur ce point, ils n’en ont cure, car leur enthousiasme dépasse les critiques.

Avec cette exaltation, il vont monter et jouer cette pièce qui est un trésor. Justement, le problème est là. Ils n’ont que leur allégresse à mettre sur scène.

Dans la réalité, ils sont de mauvais acteurs. Les liaisons sont mal-t-à-propos ; les répliques sonnent faux ; les dialogues ne sont pas en place ; le décor s’effondre.

Ça tourne au fiasco, mais rien ne les arrête.

Et nous, spectateurs, nous n’arrêtons pas de rire. Quand on croit que c’est fini, ça recommence de plus belle et on rit encore.

La pièce Les Faux British a reçu le Molière de la meilleure comédie en 2016. Bien que la représentation soit extrêmement drôle, ce n’était pas forcément la catégorie la plus pertinente.

La pièce, jouée en ce moment au théâtre Saint-George à Paris, dit bien plus que ça.

Elle parle du théâtre lui-même. C’est une performance des acteurs de jouer faux en faisant comprendre que c’est volontaire.

Le décorateur mérite une statue, tant les effets sont efficaces et précis.

On oublie complètement l’intrigue, parce qu’on ne poursuit pas vraiment le criminel. En fait, on cherche ce qui fait l’essence du théâtre.

Cette pièce est la preuve que le théâtre est avant tout un spectacle. Réussir à dire ça, sans qu’on ne s’ennuie une seconde, c’est une performance collective admirable qui mérite le Molière suprême.

Photos : Fabienne Rappeneau

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Horizons

Les plus lus

S'abonner
Pour profiter de l'intégralité du contenu de notre site Internet, recevoir votre journal papier dans votre boîte aux lettres…
Lundi 14 octobre, à Arnouville. Trois machines ont été mobilisées pour ce chantier d'arrachage chez Grégoire Jaquemet, dont cet automoteur Grimm.
Pommes de terre : les chantiers d'arrachage s'éternisent
Les chantiers d'arrachage de pommes de terre se sont étalés dans le temps en cette fin de campagne, en raison de fenêtres météo…
La nouvelle CR11 de New Holland lors du Performance Tour cet été dans une parcelle de l'Eure-et-Loir.
[VIDÉO] New Holland : nouvelle CR11, la plus grosse et plus performante au monde
En démonstration l'été dernier lors de son « Performance tour », la nouvelle moissonneuse-batteuse CR11 de New Holland s'est…
Yohann Serreau est tête de liste de la FNSEA et JA aux prochaines élections de la chambre d'Agriculture d'Eure-et-Loir.
Yohann Serreau : « Il faut arriver à représenter l’ensemble des productions et des producteurs»
Exploitant installé depuis 2014 à La Gaudaine (Eure-et-Loir) en polyculture-élevage, Yohann Serreau est à la tête de la liste…
Publiez votre annonce judiciaire et légale
Le journal Horizons lance sa plateforme en ligne dédiée à la saisie des annonces judiciaires et légales, accessible à tous depuis…
Premiers versements de l'AIJA en Île-de-France
L'Aide à l'installation des jeunes agriculteurs (AIJA), nouvelle mouture, commence à être distribuée aux agriculteurs franciliens.
Publicité