Chez Marionnet, on cultive in vitro
Lors du congrès national des producteurs de légumes, l’entreprise Marionnet a ouvert ses portes à une vingtaine d’agriculteurs français pour présenter son travail sur la culture in vitro.
Dans le cadre du congrès des producteurs de Légumes de France, une vingtaine d’agriculteurs venus de différentes régions de France (Nord-Pas-de-Calais, Sarthe, Vendée, etc.) a visité l’entreprise Marionnet, située à Soings-en-Sologne, le jeudi 20 novembre. Cette pépinière, ancrée dans le paysage solognot depuis le début du vingtième siècle, s’est développée au fil des ans.
« Déjà en 1905, mon grand-père avait quarante hectares d’asperges en production », explique Jacques Marionnet, directeur de l’entreprise. Les producteurs ont découvert l’histoire de la pépinère, ses évolutions et innovations, et ses locaux, notamment le laboratoire de culture in vitro, l’un des premiers de France. Après le développement de la culture in vitro pour la fraise dans les années 1970, la société élabore un travail in vitro sur le palmier dattier depuis les années 1990 pour éviter le développement d’un champignon. Ce projet s’effectue en collaboration avec le CNRS d’Angers.
Le palmier représente aujourd’hui 75 % de l’activité du laboratoire in vitro pour une production de 150 000 plants envoyés dans un laboratoire à Abou Dabi. La fraise occupe les 25 % restants pour une production de 750 000 plants par an. La culture in vitro, pratiquée par l’agronome Jacques Javouhey depuis trente ans chez Marionnet, reproduit une plante identique et assainie grâce au méristème se trouvant dans le bourgeon, indemne de tous les parasites connus.
La visite s’est terminée par la présentation de l’atelier dans lequel les plants sont triés à la main et sur une des parcelles de l’exploitation.