Bréhat, royaume des agapanthes
Paradis des fleurs au sud, plus aride au nord, l’île principale de Bréhat (Côtes-d’Armor) est tout en contraste.
De la pointe de l’Arcouest, à quelques encablures de Paimpol (Côtes-d’Armor), l’archipel des iles de Bréhat s’offre aux visiteurs. L’été, la population passe de quatre cents habitants à deux mille quand toutes les résidences secondaires sont occupées.
Durant la période estivale, les navettes éponymes déversent quotidiennement leur flot de touristes dans l’une des trois cales de port-clos plus ou moins éloignées du village principal en fonction de la marée. Ici, tout est rythmé par cette dernière.
L’île principale, qui s’étend sur deux cents quatre-vingt-dix hectares, est composée en réalité de deux îles reliées par un pont de pierre datant du XVIIIe siècle.
La première, dite l’île sud, est le royaume des fleurs, rhododendrons et agapanthes en tête ainsi que des espèces plus méditerranéennes – mimosas, figuiers, eucalyptus…. L’agapanthe, importée d’Afrique par des marins, symbolise le mieux Bréhat surnommée l’île aux fleurs. Depuis la chapelle Saint-Michel, point culminant de l’ile, la vue est imprenable sur l’archipel qui dévoile ses étendues à marée basse.
La seconde, l’île nord, balayée par des vents forts et salés est plus aride. Au milieu de la lande se dressent le sémaphore et deux phares dont le plus célèbre, celui du Paon. Mis en service en 1860, ce phare se compose d’une tourelle carrée avec un corps de logis. Détruit par les Allemands en 1944, il a été reconstruit à l’identique en granit rose, pierre caractéristique locale qui s’illumine sous les rayons du soleil.
Bréhat a été le premier site naturel classé en France et cela dès 1907.