Amélie et Caroline, l’horticulture au bout du bac
Au lycée Saint-Nicolas d’Igny (Essonne), Caroline et Amélie sont en apprentissage en deuxième année de bac pro horticulture.
9h. Chacune rêve d’une carrière bien différente. Ce mardi de janvier, Amélie et Caroline entrent en classe au lycée Saint-Nicolas à Igny (Essonne) avec les sept autres élèves qui composent la deuxième année de bac pro horticulture.
Ce matin, elles vont rédiger leur « étude de cas », un dossier à rendre dans quelques jours qui sera suivi d’une épreuve orale. Dans cet exercice, elles sont épaulées par leur professeure de production horticole, Aude Coustans.
À 20 et 25 ans, Amélie et Caroline croient dur comme fer à l’avenir de l’horticulture, à ce qu’elles sont venues apprendre ici et à ce qu’elles feront avec.
Caroline a un parcours atypique. Elle a d’abord fait des études d’histoire de l’art, d’arts plastiques et de philosophie de l’art avant de changer radicalement de cap. « Plus jeune, je n’avais pas osé prendre cette voie car ce n’était pas le milieu dans lequel je suis née », confie la jeune femme qui effectue son apprentissage dans les pépinières de la ville de Paris.
À ses côtés, Amélie. Petite-fille d’agriculteur, sa vocation à elle a été plus évidente. « Après un bac technique, j’ai fait un CAP de fleuriste et maintenant ce bac pro. » En apprentissage chez le célèbre rosiériste André Eve dans le Loiret, Amélie s’est découvert une passion pour les roses et se projette dans cette activité.
12h30. L’heure du déjeuner a sonné. Le groupe se disperse. Cet après-midi, certains suivront un cours de matières générales (français et histoire-géographie) tandis qu’Amélie et Caroline rejoindront les serres pour des travaux pratiques.
Par cette vraie journée d’hiver, les deux jeunes filles trouvent refuge au centre de documentation du lycée où, régulièrement, elles viennent travailler la reconnaissance de végétaux.
14h. En serre, Amélie et Caroline retrouvent leur professeure, Aude Coustans, pour un cours sur le semis. Une découverte pour toutes les deux : elles n’ont jamais effectué ce travail dans leurs entreprises.
Sur une plaque de semis, elles s’efforcent donc de remplir les alvéoles de terreau puis s’appliquent à disposer une graine dans chacune. Ce sont des plantes annuelles de type Impatiens qui pousseront en serre d’ici au printemps.
« C’est un travail de fourmi », se prêtent-elles à rire avec une centaine de graines parfois plus petites qu’une tête d’épingle dans les mains : « Les graines sont si petites qu’on a du mal à les prendre entre nos doigts ! »
À ce sujet, Aude Coustans explique qu’elle aimerait bien investir dans une machine semie-automatique « pour aider les élèves à la manipulation et les mettre en contact avec du matériel qu’elles rencontreront dans leur vie professionnelle. »
16h. Après une dizaine de plaques et quelques déconvenues, Amélie et Caroline achèvent leur journée. Demain, elles retourneront en classe et la semaine prochaine, direction l’entreprise pour quinze jours.
Chacune a l’intention de poursuivre ses études après ce bac avec un BTS en production horticole.