Agriculture biologique : création d’un lieu d’échange technique régional
Le pôle de compétitivité technique en agriculture biologique en Ile-de-France est officiellement lancé depuis le 5 octobre.
Le besoin d’un conseil technique en agriculture biologique était fortement attendu par les producteurs en Ile-de-France. Il s’en trouve aujourd’hui renforcé, au niveau régional, avec la mise en place du pôle de compétitivité technique en agriculture biologique (PCTAB) en Ile-de-France, région qui compte plus de dix mille hectares et environ deux cents exploitations en agriculture biologique.
« C’est une orientation forte dont le chantier est mené au niveau régional, marquant également l’engagement vers un travail mutuel entre les chambres d’Agriculture. Le développement du conseil technique doit se faire avec tous les agriculteurs et en réponse à leurs besoins, avec des références technico-économiques locales et partagées », a insisté Hervé Billet, président de la chambre régionale d’Agriculture le lundi 5 octobre au Mée-sur-Seine lors du lancement officiel du PCTAB.
L’animation du pôle sera dévolue aux chambres départementales et coordonnée par un comité de pilotage composé d’agriculteurs représentant toutes les filières de production, avec la coordination technique de Charlotte Glachant, afin d’être au plus proche du terrain.
Fédérer les agriculteurs biologiques autour du progrès technique, développer l’agriculture biologique et apporter des solutions aux problématiques des exploitants agricoles en conventionnel : tels sont les objectifs de ce pôle dont les mots-clés sont agronomie et proximité.
Dominique Collin, polyculteur seine-et-marnais en agriculture biologique, a souligné l’importance « de réunir tous les acteurs du bio afin d’aller dans le même sens, celui de l’échange technique. » Et de citer un objectif de terrain : « augmenter les rendements en blé bio de 20 % en dix ans ».
Des propos appuyés par Thierry Guérin, également agriculteur biologique en Essonne : « Le PCTAB se veut un lieu d’échanges et de concertation. » Quant à Christian Pierre, il a résumé les besoins des différentes filières et la nécessité de coordination avec la production.
« Ce pôle permettra de créer une synergie entre agriculture conventionnelle et agriculture biologique et de sortir de cette opposition récurrente entre les deux agricultures. Le rôle de la chambre est de rassembler. Les échanges techniques doivent aussi faire progresser le conventionnel, via certaines pratiques », a conclu Cyrille Milard.