Agnès Tréguier : « Combiner les leviers de protection »
Agnès Tréguier, ingénieur Arvalis, explique aux parlementaires, le 25 septembre à Ouzouer-le-Marché (Loir-et-Cher), la problématique des bioagresseurs.

Le 25 septembre, à Ouzouer-le-Marché (Loir-et-Cher), devant des parlementaires du Centre-Val de Loire, Agnès Tréguier, ingénieur régionale à Arvalis, a parlé des bioagresseurs.
« Ce sont des organismes vivants attaquant les plantes cultivées et susceptibles de provoquer des dégâts économiques », a débuté l’intervenante.
Ainsi, les ravageurs occasionnent une perte de rendement de 12 % en maïs grain et de 4 % en maïs fourrage, soit un manque à gagner de 363 millions d’euros au niveau national ! D’où cette question : comment protéger les cultures ?
« Il faut combiner les leviers », a répondu Agnès Tréguier.
Citons : l’implantation des cultures, le choix des variétés, la régulation par d’autres insectes (exemple : les coccinelles mangent les pucerons), les outils de caractérisation des risques (pièges, Bulletin de santé du végétal, etc.), la lutte physique (binage, etc.) ou par robot, les plantes service et les produits phytosanitaires.
« En fonction des problématiques, on ne dispose pas systématiquement de solution dans chacun de ces groupes, a souligné l’ingénieur. On commence par la prévention, puis on diagnostique et on prodigue des soins ». Il s’agit-là du schéma de la protection intégrée des cultures.
La scientifique a poursuivi : « Le changement climatique peut entraîner la disparition de bioagresseurs. Mais l’inverse est également vrai : des bioagresseurs avaient quasiment disparu, si les solutions actuelles n’étaient plus mises en œuvre, ils pourraient réapparaître. Arvalis essaye d’anticiper et cherche des solutions ».
Agnès Tréguier a conclu son intervention en ces termes : « L’idéal serait d’avoir des solutions pour tous les bioagresseurs. Dans certains cas, nous en avons une seule. Si celle-ci disparaît ou devient inefficace, la situation se complique ! ».
Olivier Joly