Yvelines
Adainville : la justice donne raison à Fabien Le Coidic
Dans son jugement du 7 janvier, le tribunal administratif de Versailles a jugé irrecevable les recours déposés par les riverains du projet de l'éleveur Fabien Le Coidic à Adainville.
Dans son jugement du 7 janvier, le tribunal administratif de Versailles a jugé irrecevable les recours déposés par les riverains du projet de l'éleveur Fabien Le Coidic à Adainville.
Une victoire de plus pour l'éleveur Fabien Le Coidic et sa compagne, Agathe Guérin. Dans son jugement rendu le 7 janvier, le tribunal administratif de Versailles (Yvelines) donne raison au couple. Il a en effet jugé irrecevable les recours déposés par les riverains du projet agricole d'Adainville.
À la tête d'un troupeau de vingt-huit chevaux et treize vaches de race pie noire bretonne menacée d'extinction, Fabien Le Coidic et Agathe Guérin étaient auparavant installés en location à Poigny-la-Forêt. En 2020, le couple acquiert des terres à Adainville et dépose un permis de construire afin d'y installer un haras et son élevage de vaches. C'est sans compter sur l'opposition des riverains, distants de plusieurs centaines de mètres, qui déposent des recours, estimant le permis illégal et craignant des nuisances visuelles, olfactives et sonores.
Le couple, soutenu par la mairie d'Adainville qui a délivré le permis de construire, avait déjà obtenu gain de cause en référé et devant le Conseil d'État. Cette fois, le tribunal administratif de Versailles a « relevé que les constructions projetées se situent au sud d'une vaste propriété agricole et sont très éloignées des habitations des demandeurs. Il a ainsi retenu que, compte tenu de cette distance importante, les nuisances sonores, olfactives, visuelles ou sanitaires que subiraient les demandeurs en raison de l’exploitation agricole n’étaient pas démontrées. Il a également estimé qu’il n’était pas démontré que le projet induirait une augmentation importante du trafic automobile sur la route menant aux habitations des demandeurs puisque, notamment, cette route n’est pas la seule voie de desserte de l’exploitation ».
L'affaire n'est peut-être pas close pour autant. Les riverains pourraient décider de faire appel. Ils avaient en effet laisser entendre qu'ils iraient jusqu'à la Cour européenne de justice.
En attendant, Fabien Le Coidic et Agathe Guérin sont toujours hébergés avec leurs animaux aux haras des Bréviaires, propriété du Département qui a mis une partie des locaux à disposition du couple.