1990-2014 : les performances de la betterave francilienne
Agreste publie une étude sur la filière betteravière régionale.
Rendements, surfaces, richesse saccharimétrique : l’institut de la statistique et de la prospective agricole du ministère de l’Agriculture, Agreste, a passé en revue tous les critères qui structurent la filière betteravière en Ile-de-France.
L’étude a été menée uniquement sur les betteraves industrielles entre 1990 et 2014 et révèlent d’abord qu’en vingt-cinq ans, le rendement de la culture a augmenté de vingt-cinq tonnes par hectare, « passant de 63 t/ha en moyenne en 1990 à 88 t/ha en moyenne en 2013, soit une hausse de 40 % contre 33 % au niveau national ».
Dans son rapport, Agreste note que la nette progression des rendements est essentiellement due aux progrès dans les domaines de la génétique, de la sélection des semences, de la lutte contre les maladies et les parasites et de la mécanisation des différents travaux.
En Ile-de-France, les trois-quarts des surfaces emblavées en betteraves sont situées au nord, au sud et au centre-est de la région.
Au nord, deux régions agricoles regroupent 24 % des surfaces de betteraves : Goële-et-Multien en Seine-et-Marne (6 200 ha) et le Vexin en Val-d’Oise (3 600 ha). Au sud, trois régions concentrent 27 % des surfaces : le Gâtinais entre Seine-et-Marne et Essonne avec (5 700 ha), la Beauce entre Essonne et sud Yvelines (3 700 ha) et le Bocage gâtinais en Seine-et-Marne (1 600 ha).
Quant au centre-est de l’Ile-de-France, trois dernières régions de Seine-et-Marne comptent pour 27 % des surfaces de betteraves cultivées : la Brie française (5 300 ha), la Brie centrale avec (3 600 ha) et la Brie champenoise avec (2 100 ha).
Agreste note que l’absence de sucreries dans certaines zones explique le peu de betteraves cultivées, notamment dans les Yvelines.
S’agissant des sucreries justement, en Ile-de-France, la collecte est assurée pour près d’un tiers des tonnages par les deux seules sucreries franciliennes, les établissements Lesaffre et Ouvré-et-Fils, situés en Seine-et-Marne. Trois grands groupes se partagent le reste du marché, Tereos, Cristal Union et Saint-Louis-Sucre.