110 Bourgogne : un contexte très morose
Présidée par Didier Lavaux, l’assemblée de section Bassée-gâtinais de 110 Bourgogne a eu lieu le vendredi 25 novembre à Villeneuve-la-Guyard, dans un contexte difficile.
C’est dans un contexte économique difficile, marqué par des récoltes 2016 catastrophiques, que s’est tenue le vendredi 25 novembre à Villeneuve-la-Guyard (Yonne) l’assemblée de la section Bassée-gatinais de la coopérative 110 Bourgogne.
Une collecte de 493 468 tonnes – dont 53 % de blé et 30 % d’orge, le colza étant en retrait- en hausse de 4,6 %, des taux de protéines très faibles, des cours en baisse régulière… l’exercice 2015-2016 de la coopérative s’est achevé par un résultat net de 622 K€, en fort repli suite notamment à la constitution d’une provision risque adhérent sachant que la récolte 2016 présente une chute du volume collecté de 42 %.
Grâce aux filiales - Nativert, 110 vigne et Soréal - qui dégagent toutes des bénéfices et à la mutualisation des compétences, le groupe affiche un résultat net consolidé de 1161 K€.
Concernant la campagne 2016-2017, le travail du grain est très complexe, la récolte cumulant absences de grain et de qualité. D’ailleurs, certains silos étaient incapables de réaliser l’agréage avec des grains si petits.
En blé, les clients meuniers locaux sont privilégiés et des contrats à l’export – notamment au départ de Fos-sur-Mer - ont été résiliés.
Le nombre de trains avec Europorte a été réduit, passant de cinq à trois chaque semaine, essentiellement en orges fourragères.
En orge de brasserie, des désengagements ont également eu lieu alors que le poids spécifique s’établit à 56 pour une norme commerciale de 63. De plus, il apparaît que l’orge d’hiver présente de mauvaises qualités de maltage.
Pour faire face à la baisse de collecte, un plan d’économie drastique a été instauré par le conseil d’administration de la coopérative pour la campagne 2016-2017.
Economies sur les transports en privilégiant le remplissage des silos où le grain est travaillé et expédié (cas du silo de Canne-Ecluse), sur le personnel avec des mises en activité partielle au sein de tous les services, sur la maintenance – même si un budget d’un million d’euros est maintenu-, sur l’énergie, la communication… : « Au total le plan d’économie s’élève à 1,9 à 2,2 millions d’euros », note le directeur Jean-Marc Krebs.
Concernant les sociétaires, la convention approvisionnement de 110 Bourgogne sera renouvelée automatiquement si le compte courant passe à zéro. Pour les autres sociétaires, si la coopérative doit se porter caution auprès de la banque, ce sera possible mais l’agriculteur devra souscrire une assurance aléa climatique ou chiffre d’affaires.
Quant aux échéances pour régler les approvisionnements, elles sont repoussées de quelques mois.
Malgré les fortes pluies de printemps, les plates-formes de l’union Seyne-Yonne ont attiré plus de cinq cents sociétaires.
Autre succès, l’ouverture d’une boutique de produits bio « La vie claire » au sein du magasin Gamm vert de Migennes (Yonne). Le même concept sera mis en place dans celui situé à Ecuelles au printemps 2017.
Cette assemblée générale a également été l’occasion d’évoquer les actions menées en faveur du développement durable et du RSE* qui permettent de se distinguer dans un monde concurrentiel.
Les nouvelles offres de services de la coopérative, que ce soit pour les JA, l’achat de solutions azotées, l’offre de services @D’numet ou liées aux cultures de niche avec le lancement d’un contrat de commercialisation de pois chiches, ont été abordés.
Les délégués élus se retrouvent le 2 décembre à Hauterive (Yonne) pour l’assemblée statutaire.
*Responsabilité sociétale des entreprises