Villa Médicis, morceau de France
Si la villa Médicis accueille aujourd’hui l’Académie de France à Rome, l’histoire de ce site qui domine la capitale italienne et la cité du Vatican est passionnante.
Située sur la colline du Pincio, dominant Rome (Italie) et la cité du Vatican, à quelques encablures de la villa Borghese et de l’église française Trinita dei Monti, la villa Médicis offre d’un côté une vue imprenable sur les cités romaine et du Vatican et de l’autre sur une étendue de verdure.
Cette villa, l’une des plus belles datant de la Renaissance, a été bâtie en 1554 sur l’emplacement des anciens jardins de Lucullus. Elle bénéficie de jardins qui s’étendent sur huit hectares, d’où jaillissent, au détour des allées, de nombreuses œuvres d’art.
Acquise par la famille de Médicis en 1576, elle abritait le plus jeune fils de la famille, le cardinal Ferdinand, avant qu’il ne devienne grand-duc de Toscane.
Il a donné à ce lieu son apparence actuelle. Si la terrasse centrale occupe une grande partie du rez-de-chaussée, les décorations des pièces à l’étage sont dignes d’un musée. Quant au pavillon de Ferdinand, construit sur le mur d’enceinte de Rome, c’est un livre ouvert sur la flore et la faune.
Fondée en 1666 par Louis XIV, l’Académie de France à Rome s’est installée à la villa Médicis en 1803 à la suite de son acquisition par Napoléon III. Elle accueillait des jeunes hommes de moins de 35 ans durant cinq ans, qui devaient fournir un projet artistique et menaient une vie quasi-monacale.
Aujourd’hui, les artistes en résidence à l’Académie ne restent qu’un an, des familles et des femmes sont accueillies pour tout type d’art, y compris la gastronomie.
La villa Médicis conserve une importante collection d’œuvres d’art héritées de la collection de Ferdinand de Médicis, de pièces réunies ou réalisées par les différents directeurs de l’Académie de France à Rome, ou des travaux des pensionnaires.
L. Goudet-Dupuis