Regards croisés sur la filière laitière
Quel avenir pour lait ? Une question existentielle qui a été au cœur des discussions lors d’une réunion organisée par le Criel Centre le 9 juin à Vireton (Cher).
Pour la première fois, le Centre régional interprofessionnel de l’économie laitière du (Criel) Centre a organisé une matinée économique laitière à destination des éleveurs et partenaires de la filière, vendredi 9 juin au Centre de Congrès de Vierzon.
Lors de cette rencontre, des éléments d’études ont été présentés afin de rendre compte des perspectives d’évolution sur les marchés laitiers, avec notamment une présentation de l’Observatoire financier des entreprises laitières et une intervention sur les évolutions envisagées du monde laitier de la Commission européenne.
La séance a débuté par l’intervention d’Axel Retali, ingénieur d’affaires - filières animales au Crédit agricole SA, qui a expliqué le développement et la compétitivité des entreprises laitières françaises (constat français et international) : « Pour le moment, l’année est meilleure que ce à quoi on pouvait s’attendre avec une révison à la hausse des prix pour 2017. »
D’après les chiffres, la filière connaît une baisse générale d’activité en valeur dans un contexte dégradé (marché national en repli et bonne performance à l’international dû à l’effet du change positif).
Mais dans un environnement post quota et une certaine volatilité, les industries laitières ont réussi à redresser leurs marges (mix produit orienté sur valeur ajoutée, gestion des excédants, prix) et les investissements restent dynamiques, principalement chez les leaders internationaux.
« Le phénomène des AOP est une niche, avec des produits du terroir, des produits locaux, en lien avec les attentes des consommateurs qui permettent aux acteurs de gagner correctement leur vie, avec toujours des exceptions bien sûr », a ajouté l’intervenant avant de conclure en rappelant la chance d’être français et de pouvoir bénéficier de « l’image France », associée aux produits bons et de qualité qui ne se retrouvent pas facilement ailleurs.
Une matinée constructive, qui a permis d’établir le dialogue, dans un contexte où les éleveurs se posent beaucoup de questions.