Première porte ouverte pour Le Panier d’Ahaut
Le dimanche de Pâques, les visiteurs ont découvert Le Panier d’Ahaut, exploitation maraîchère qui propose en vente directe des légumes de saison issus d’une agriculture raisonnée et passionnée.
Pour la 13e édition des portes ouvertes du réseau Bienvenue à la ferme (BAF), dix-neuf exploitations loir-et-chériennes ont présenté leur activité et leurs produits, dimanche 21 avril, et pour certaines dès la veille. Cette année, la SCEA Tassin « Le Panier d’Ahaut », à Lorges, comptait parmi les quatre nouveaux adhérents qui ont joué le jeu d’ouvrir leurs portes au grand public.
Adhérente depuis novembre 2018, Isabelle Delille, accompagnée de sa famille, a profité de cette opération pour présenter l’historique de la ferme, ses pratiques culturales et ses valeurs. « L’idée était de présenter ce que l’on fait, comment on le fait et ce vers quoi on veut tendre », souligne l’agricultrice.
Formatrice à la Maison familiale rurale de Chaingy (Loiret), Isabelle Delille a repris l’exploitation céréalière familiale en 2016.
À la suite des terribles inondations cette même année, la jeune femme a fait le choix de diversifier l’exploitation céréalière de 120 ha en développant un pôle maraîchage raisonné sur 1 ha. « Je n’en suis qu’au démarrage… Il y a encore tout à construire, souligne-t-elle. Mon père s’occupe de la partie céréales et ma mère, mon mari et mes enfants me donnent un coup de main pour les légumes ».
En 2018, la ferme a produit une tonne de tomates et six tonnes de légumes.
Terminés juste avant la journée portes ouvertes, trois tunnels se sont ajoutés aux deux autres déjà présents pour la production de légumes de saison : salades, poireaux, betteraves, choux, panais, topinambours, carottes… « Je travaille de façon raisonnée, précise la maraîchère. Je désherbe à la main car je ne mets pas de pesticides et j’amende mon sol grâce à du fumier de cheval et du Bactériosol ».
En ce dimanche de Pâques, Isabelle Delille et toute sa petite famille ont été agréablement surpris d’accueillir une centaine de visiteurs sur la ferme.
Chacun avait son rôle : son fils à la boutique, ses deux filles s’occupaient des animations et jeux pour les enfants, ses parents à l’accueil des visiteurs, et son mari et elle-même à la visite du jardin.
« Cette journée nous a permis d’échanger avec des locaux qui ne se rendaient pas compte de ce que l’on faisait et de la difficulté de notre métier, comme le travail sous des tunnels qui font 28 m de long sur 6 m de large, remarque-t-elle. C’est une expérience très positive qui nous a aussi permis de recevoir des astuces et conseils de la part des anciens sur le choix des variétés, le travail du sol… ».
Pour encore plus de convivialité, Isabelle Delille a offert un verre de l’amitié en milieu et en fin de journée, car « même si on est en Beauce, on sait recevoir ! », s’amuse-t-elle à dire.
Doriane Mantez