Militaires et pompiers aussi au secours... des bêtes
Coincés par les eaux, deux troupeaux ont dû être évacués par l’armée, les 6 et 7 juin, à Thésée et Seigy (Loir-et-Cher).
Placé en vigilance orange pluie et inondation dès le 30 mai, le Loir-et-Cher a vu plusieurs de ses cours d’eau sortir de leur lit. Maisons inondées, routes impraticables, cours suspendus dans les établissements scolaires… : pendant plusieurs jours, la situation a été très difficile pour nombre d’habitants et commerçants.
Dans le sud du département, cette montée des eaux, rapide et soudaine, a pris par surprise certains éleveurs.
La solidarité s’est organisée pour sortir les troupeaux des pâturages inondés mais, sur deux sites, il a été nécessaire de faire appel à l’armée. Pendant plusieurs jours, aidés par les sapeurs-pompiers, deux éleveurs ont nourri leurs bêtes en barque avec du foin. Ne pouvant s’allonger, certaines vaches ont commencé à se fatiguer et il a été temps de les évacuer.
Les 6 et 7 juin, l’armée est donc intervenue pour venir en aide à deux troupeaux : le premier à Thésée (dix-neuf génisses et un taureau) et le second à Seigy (vingt-sept limousines).
Le 6 juin à Thésée, après avoir pris connaissance de la situation en début d’après-midi, un colonel de l’armée a mené les opérations. Par chance, dans la journée, le niveau de l’eau a baissé et la vingtaine de militaires venue d’Angers (Maine-et-Loire) — aidée par des pompiers et agriculteurs des alentours — a pu évacuer les vaches de leur îlot et les charger dans une bétaillère.
Plus délicate que la veille, l’opération du 7 juin à Seigy a nécessité la journée entière.
La prairie inondée recevait l’eau du Cher créant ainsi un courant dangereux pour les vaches et les intervenants (militaires, pompiers, bénévoles) : l’armée a d’abord sécurisé la prairie afin de réduire le courant. Les militaires ont ensuite mis en place un couloir permettant aux bovins d’atteindre les bétaillères pour l’évacuation.
Ces opérations ont permis aux deux éleveurs de récupérer leurs vaches coincés par les eaux. Elles sont aujourd’hui à l’abri et au sec, et ont été prises en charge par les services vétérinaires.