L’Eure-et-Loir signe son projet agricole départemental
Philippe Lirochon, le président de la chambre d’Agriculture d’Eure-et-Loir, a présenté officiellement le 25 juin le nouveau Plan agricole départemental élaboré par les organisations professionnelles agricoles et intitulé Agir pour 2020.
"Nous avons trouvé qu’il était bon que sorte de notre sein à nous, les OPA, des axes de développement pour l’agriculture de notre département », a déclaré Philippe Lirochon, le président de la chambre d’Agriculture, lors de la présentation officielle à Chartres le 25 juin d’un nouveau Plan agricole départemental : Agir pour 2020. « C’est un événement dont on mesurera l’importance dans quelques années », a-t-il ajouté. Comme pour le premier du nom d’ailleurs, élaboré en 1996 et qui a largement porté ses fruits, notamment avec le développement de filières comme la pomme de terre, le colza et le lin oléagineux ou par le soutien aux circuits courts de commercialisation par la création de la marque Terres d’Eure-et-Loir ou, avec la chambre de Commerce et d’Industrie, celle du cluster Valbiom. Mais les nouvelles donnes sociétales demandaient que l’ouvrage fut remis sur le métier.
Et c’est donc autour d’une volonté collective d’alliances que s’est construit ce second plan agricole. Ainsi, depuis mai 2011, les réunions dans les différents groupes de travail constitués se sont multipliées. Tous ont planché dans leur domaine de compétences respectif pour définir une politique générale. Celle-ci est constituée d’un ensemble de fondamentaux au premier rang desquels ont été placés le développement des activités et de la valeur ajoutée du secteur agricole ainsi que la valorisation des hommes qui le composent.
Des perspectives ont été dégagées en amont. Ce Pad s’est fixé comme objectif de maintenir un nombre suffisant d’agriculteurs, tant en production végétale qu’animale, de conforter les places de leader du département sur certaines productions et de développer des outils locaux de transformation. Enfin, concernant la gouvernance, et contrairement au précédent, ce plan sera gouverné de façon proactive par une inter-OPA.
Au terme de ce processus, une série de défis à relever ont été définis en tenant compte d’un contexte général particulièrement mouvant et complexe, tout en considérant les enjeux majeurs auxquels l’agriculture doit répondre. Il s’agit donc en premier lieu d’accroître la compétitivité des entreprises dans le cadre de la réforme de la Pac. Ensuite, de créer de la valeur ajoutée et de s’adapter à l’évolution des marchés. Ce plan s’attachera également avec attention au renouvellement des générations.
Ce Pad visera aussi à la préservation du foncier et de l’eau, « et au développement de cette ressource pour augmenter le potentiel de production », a pointé le président. Un cinquième défi consistera à renforcer le dialogue avec les institutions « pour convaincre nos partennaires institutionnels dans les négociations à venir ». Quant au sixième, il préconise de valoriser l’agriculture par la communication : « Nous sommes convaincus que, sans y mettre les moyens, nous aurons du mal à être compris de la société », a souligné Philippe Lirochon.
Concrètement, tout un programme d’actions prioritaires a d’ores et déjà été mis en place pour relever ces défis à moyen et long terme. Pour chacune d’entre elles, des chefs de file ont été désignés. Ainsi, par exemple, le volet communication et promotion de l’image de l’agriculture départementale sera piloté par la chambre, les deux syndicats et la rédaction de votre journal.
Hervé Colin.
Dix-sept signataires
Le Plan agricole départemental, Agir pour 2020, a été signé par dix-sept représentants des OPA du département : la chambre d’Agriculture, la FDSEA, JA, Performances élevage 28, le Groupement de défense sanitaire, la Fédération départementale des coopératives agricoles, Agralys-Axereal, la Cabep, la Scab, Interface céréales, la Scael, la MSA Beauce/Cœur-de-Loire, Groupama Centre-Manche, le Crédit agricole Val-de-France, le Crédit mutuel du Centre, CER France alliance Centre et Agricompta AS 28.