Les éleveurs laitiers réunis pour parler des génisses
La chambre d’Agriculture de Loir-et-Cher a organisé une matinée génisses laitières, mardi 10 octobre à Cormenon, afin de conseiller les éleveurs de la pépinière de la naissance à la préparation au vêlage.
La chambre d’Agriculture de Loir-et-Cher a organisé une matinée génisses laitières, mardi 10 octobre à Cormenon, afin de conseiller les éleveurs de la pépinière de la naissance à la préparation au vêlage.
Dans le cadre de ses rendez-vous de proximité auprès des éleveurs du département, la chambre d’Agriculture de Loir-et-Cher a organisé une matinée génisses laitières au Gaec des Charmilles à Cormenon (Loir-et-Cher), mardi 10 octobre. « C’est la première matinée génisses laitières que nous organisons et que nous espérons fructueuse en échanges et retours d’expériences », a précisé Didier Leroy, responsable du pôle élevage à la Chambre, en préambule. Une vingtaine d’éleveurs laitiers ont participé à cette matinée.
Présentation d'exploitation
Alain et Jean-Luc Pelletier, tous les deux éleveurs laitiers et associés au sein du Gaec des Charmilles, ont présenté leur élevage aux participants. « Nous sommes trois associés et deux salariés ainsi qu’un apprenti pour le moment sur l’exploitation », explique Alain Pelletier.
L’élevage possède 77 vaches laitières de race prim’holstein dont quatre génisses de plus 2 ans, 26 génisses de 1 à 2 ans et 26 génisses de moins d’1 an. « Nous avons un droit à produire de 728 288 litres de lait », précise l’éleveur laitier.
Après la présentation, les participants ont visité le bâtiment génisses de l’exploitation. « Le bâtiment a brûlé il y a deux ans. Mais grâce aux artisans locaux, la reconstruction a été rapide », ont expliqué les deux éleveurs. Les génisses naissent sur l’exploitation et sont transportées dans le bâtiment génisses autour de 7 à 10 jours.
L’élevage des génisses
Pour les génisses, le colostrum, la phase lactée et le sevrage font partie de la phase stratégique. « D’un point de vue sanitaire, ces phases sont stratégiques car c’est durant cette période qu’il peut y avoir les principaux problèmes », explique notamment Juliette Baillon, conseillère bovin lait à la chambre d’Agriculture de Loir-et-Cher. Le pilotage de cette phase stratégique demande un suivi de croissance important. « Il est nécessaire de réaliser des pesées régulières ou de vérifier le tour de poitrine avec un objectif de 200 kg à 6 mois ou 135-140 cm », précise la conseillère. De même, durant la phase de 6 mois à 1 an, il est intéressant d’intégrer du fourrage fermenté et du pâturage, d’où « l’importance d’analyser les fourrages ». Après la préparation de la mise à la reproduction, Juliette Baillon a insisté sur l’intérêt de la préparation au vêlage. « Durant cette phase, il faut se focaliser sur la réduction du risque d’acétonémie et avoir conscience qu’il faut couvrir les besoins en énergie des vaches car elles en ont besoin », affirme la conseillère bovins laitiers de la Chambre.
L’économie des génisses
Concernant le coût d’élevage de la génisse, un équilibre entre les charges opérationnelles et les charges de structure s’opère. « Pour les charges opérationnelles, le poste majoritaire est le coût alimentaire à 29 % alors que pour les charges de structure, cela concerne les frais de mécanisation à 19 % », détaille Marine Duru, conseillère spécialisée en élevage bovin laitier.
La conseillère a expliqué l’importance du coût de renouvellement ainsi que son calcul. « Le coût de renouvellement est important car il permet de réduire le coût d’élevage et d’établir une stratégie de renouvellement du cheptel », explique Marine Duru. Après la présentation de différents leviers d’amélioration comme la conduite alimentaire, l’âge au vêlage ou encore la maîtrise du taux de réforme, les conseillers de la Chambre ont présenté l’offre « Performance économique en élevage ».
Un moment de convivialité avec des produits locaux a permis de poursuivre cette matinée riche en échanges.