L’emploi partagé en Cuma
Collectif La Fédération régionale des Cuma a organisé son assemblée générale mi-avril à Blois. Deux Cuma qui font de l’emploi partagé ont été présentées.
La Coopérative d’utilisation de matériel agricole de région Centre-Val de Loire (FRCuma CVL) a tenu son assemblée générale le 12 avril à Blois.
En présence du président du national, Luc Vermeulen, et de son directeur Jérôme Montiel, cette réunion a été l’occasion de rappeler que la région Centre-Val de Loire ne compte pas moins de 620 Cuma, pour un chiffre d’affaires de 25 millions d’euros, soit « un agriculteur sur deux qui est en Cuma », a précisé Anthony Chambrin, animateur Loir-et-Cher et Cuma viticulture pour l’Indre-et-Loire.
Au cours de cette matinée, deux Cuma qui réalisent de l’emploi partagé ont été présentées à la cinquantaine de participants. Luc Vermeulen a ouvert le débat avec des chiffres significatifs : sur les 12 000 Cuma de France, 1 650 sont employeuses de 5 000 salariés, dont 70 % en CDI. « Avec la diminution de la main-d’œuvre sur les exploitations et la nécessité de s’appuyer sur des compétences affirmées, l’emploi est devenu un axe stratégique pour les Cuma », assure le président.
À titre d’exemple, la Cuma de Grossouvre, dans le Cher, — qui compte 26 adhérents sur un périmètre de 35 km, un chiffre d’affaires de 137 000 euros, soixante matériels — vient de créer un emploi au sein du Groupement d’employeurs pour les chantiers collectifs et l’entraide. « Dans le cadre de cette activité Groupement d’employeurs, les salariés sont mis à disposition directement auprès des adhérents agriculteurs, dans leurs exploitations, sans lien avec le matériel de la Cuma, déclare l’animateur. Ces mêmes salariés sont également amenés à travailler pour la Cuma, hors activité Groupement d’employeurs, pour des tâches d’entretien et de mécanique sur le matériel ou pour des fonctions supports de secrétariat, gestion, voire management ».
Au sein de la Cuma du Val de Veude, en Indre-et-Loire, — qui fonctionne avec une quarantaine d’adhérents sur un périmètre de 25 km, soixante matériels, un chiffre d’affaires de 470 000 euros, un hangar — il existe déjà quatre salariés qui travaillent dans des ateliers mécaniques.
« Dans l’activité Groupement d’employeurs, en association ou en Cuma, l’organisation du travail est primordiale, avertit Anthony Chambrin. Elle permet une cohérence du groupe et garantit une qualité de l’emploi et une qualité des services rendus ».
« Avec une diminution du nombre d’agriculteurs, le secteur ne connaît pas le chômage, a conclu Luc Vermeulen. Le salariat partagé dans les groupements d’employeurs est une solution pour pallier le manque de main-d’œuvre ».
À savoir que le réseau Cuma s’est donné pour ambition de créer 1 000 emplois de plus d’ici 2020.
Doriane Mantez