Le touraine plaît de plus en plus
Le touraine, notamment en blanc, plaît toujours autant, que ce soit à l’export ou sur le marché national en hyper et super marchés. Avec une récolte peu généreuse, les stocks sont au plus bas.
Crédit : J.-C. Gutner-Réussir
Un quart de l’AOC Touraine est distribué sur le territoire français en hyper et super marchés : le touraine blanc est la deuxième appellation du Val-de-Loire la plus commercialisée dans ce secteur.
Dans cette couleur, « les ventes augmentent et les volumes repartent à la hausse après une baisse en 2014 », souligne Fanny Gillet, responsable du service économie et études d’InterLoire, lors de sa présentation du marché des vins à l’assemblée générale de l’AOC Touraine, le 22 octobre à Montrichard.
Le touraine rouge est également valorisé dans ce secteur avec un prix moyen global à la hausse mais des volumes en baisse. Le constat est sensiblement le même pour le touraine rosé.
« Cette étude montre que la guerre des prix appliquée en GMS sur la majorité des produits n’impacte pas le vin », précise Fanny Gillet.
L’export représente 18 % des volumes de touraine dont 90 % en blanc, avec une dominante en sauvignon (65 % du volume exporté en blanc).
Dans l’ensemble, la valeur du vin augmente puisque le touraine se vend 5 % plus cher qu’en 2014, mais les volumes baissent.
Au Royaume-Uni, le touraine blanc connaît une montée en gamme et une croissance du positionnement dans les tranches de prix hautes (environ six livres/col soit plus de 8 €).
Face à cette demande, les stocks sont toujours bas : 222 000 hl de Touraine, toutes couleurs et dénominations confondues, sont sortis de chais en 2014-2015. « C’est une baisse de 8 % et l’un des plus bas niveaux de la décennie. Les stocks équivalent à deux ou trois mois de commercialisation en touraine blanc », appuie Fanny Gillet.
Le blanc perd 3 % en volume par rapport à l’année dernière, le rosé 9 %, le rouge 14 % et le touraine fines bulles 17 %.
« C’est un problème majeur pour le négoce : on ne s’engage plus par peur de ne pas honorer les commandes. La Nouvelle-Zélande, elle, a du vin, s’engage auprès des négoces et honore les commandes. Il faut planter et renouveler le vignoble », lance un participantde l’assemblée générale.