Le réseau des Cuma veut aller vers plus de professionnalisation
La FNCuma a tenu le 30 mai son assemblée générale à Montrouge (Hauts-de-Seine).
La FNCuma anime le réseau fédératif des Cuma de France, soit douze mille coopératives d’utilisation de matériel agricole. Elle a tenu le 30 mai son assemblée générale à Montrouge (Hauts-de-Seine) au siège du Crédit agricole.
Deux axes forts de développement, l’emploi et l’innovation collective, ont été évoqués par le président Luc Vermeulen, élu en mai 2016.
Les agriculteurs manquent de temps, ils ont des tâches toujours plus pointues à réaliser. Confier une machine à un salarié compétent permet de s’assurer qu’elle sera employée efficacement et rapidement, donc d’autant mieux rentabilisée.
La possibilité de partager un salarié au sein de la Cuma permet également de répondre aux problématiques de surcharge de travail sur l’exploitation.
La Loi Travail de 2016 a retenu un amendement qui reconnaît comme un groupement d’employeurs à part entière les coopératives agricoles et les Cuma. Cette reconnaissance donne un levier supplémentaire pour répondre et développer l’emploi partagé.
C’est une avancée significative qui va contribuer à améliorer les conditions de vie des agriculteurs en leurs facilitant l’accès à une main-d’œuvre salariée de proximité, à accroître le nombre d’emplois à temps plein et à simplifier la gestion administrative de l’emploi partagé en évitant de multiplier les structures.
Les actions de la FNCuma pour les prochaines années porteront sur l’accompagnement des Cuma pour franchir le pas de la première embauche et leur apporter le savoir-faire nécessaire dans la fonction d’employeur.
Les Cuma sont de véritables amortisseurs de crise et de véritables viviers de solutions pour les exploitations agricoles.
À ce titre, elles doivent être reconnues et soutenues comme des acteurs à part entière dans les politiques publiques. Dans un contexte électif, il faudra convaincre les nouveaux élus, tant au niveau national que local, pour gagner cette reconnaissance.
« Nous attendons fortement que les propositions de la nouvelle mandature reconnaissent et soutiennent les dynamiques collectives en agriculture », ont redit les participants.