Le préfet sur le terrain
Le 14 juin, le préfet de Loir-et-Cher était en visite sur le terrain, au sud de la Loire, pour constater les dégâts liés aux intempéries qui ont lourdement touché l’agriculture du département.
Le lendemain de la session de la chambre d’Agriculture, le préfet était de nouveau invité sur le terrain par la chambre d’Agriculture, la FDSEA et les Jeunes agriculteurs, cette fois-ci au sud de la Loire.
La visite a débuté chez Bruno Loiseau, un pépiniériste de Thoury. « Environ 120 000 pots ont été immergés ; c’est une perte pour la saison à venir. »
Avec les nouvelles pluies, le Cosson, bordant la pépinière, est remonté. « On voit que tout est gorgé d’eau, maintenant, chaque millimètre est de trop », interpelle Philippe Noyau.
Sur la deuxième exploitation à Cheverny, quatre hectares de fraises ont été perdus.
« Il est encore tombé 40 mm cette nuit. À la normale, les salariés font trois plateaux à l’heure, là, on est à 1,75 car il faut trier les fruits ou les nettoyer quand ils se tiennent encore. Nous avons eu un beau mois de mai, là tout est gâché », témoigne le producteur.
En plus de la perte de qualité, de la baisse des volumes et des cours, cette production a fait face à un souci de transport de la marchandise.
À présent, « le problème de la plantation se pose car, ici en Loir-et-Cher, la date butoir pour replanter est le 14 juillet afin que les rendements soient au maximum. Si nous n’arrivons pas à replanter avant, la prochaine saison sera compromise », souligne Franck Guilloteau, président du Cadran de Sologne qui estime une perte de trois millions d’euros pour la structure.
La visite s’est terminée dans l’élevage de bovins allaitants d’Eric Roger. « Les vaches ont été rentrées et aujourd’hui, elles sont soignées comme en hiver car les prairies sont détruites. L’impact économique va être énorme. »
Pour les fourrages, le président de la chambre d’Agriculture émet le souhait qu’une solidarité interrégionale se mette en place.
De nombreux agriculteurs présents ont partagé leurs interrogations et remarques sur la régulation des cours d’eau, l’entretien des fossés, les contrôles de l’Onema…
La profession entreprend un travail de recensement des besoins de chacun afin d’appuyer le dossier de demande de reconnaissance en calamités agricoles, une étape essentielle pour certaines productions non assurables.
Estelle Bescond