Formation
Le Plan de relance : une opportunité à saisir rapidement
La 29e édition des Universités du soir de la chambre d'Agriculture d'Eure-et-Loir est consacrée au Plan de relance. Elle est à voir sur Internet.
La 29e édition des Universités du soir de la chambre d'Agriculture d'Eure-et-Loir est consacrée au Plan de relance. Elle est à voir sur Internet.
La 29e édition des Universités du soir organisée par la chambre d'Agriculture ne se déroule pas comme prévu le 11 janvier, à Chartres. Compte tenu du contexte sanitaire, la réunion doit se dérouler à huis clos et être retransmise en direct sur Internet.
Tout le monde est prêt, le vice-président de la chambre d'Agriculture, Thibault Guillou, fait son lancement.
Mais très vite, les retours des internautes parviennent jusqu'à la salle Mathurin-Régnier : il y a un problème d'écho, le son est inaudible.
La retransmission s'arrête. La décision est alors prise d'enregistrer les interventions des participants le lendemain, et de proposer aux agriculteurs de visionner quand ils le souhaitent ces Universités du soir consacrées au Plan de relance.
« Compte tenu du délai imparti, nous avons voulu être le plus dynamique possible, a lancé Thibault Guillou. De fait, les premiers dossiers éligibles déposés seront les premiers servis, jusqu'à épuisement des fonds ».
Il n'y a donc pas de temps à perdre pour ceux qui auraient besoin d'une des aides que détaille ensuite le chef du service entreprises et territoires de la Chambre, Pierre Savy.
Il explique d'abord, que ce Plan de relance est une enveloppe de 100 milliards d'euros, destinée à relancer l'économie à la suite de la crise liée à la pandémie d'ici 2022, et qu'1,2 milliard sont fléchés vers l'agriculture, l'alimentation et la forêt, à travers trois priorités déclinées en dix-neuf mesures spécifiques.
« Pour s'y retrouver dans cette série de mesures, il faut comprendre que certaines vont venir soutenir les filières, les territoires ou des projets collectifs et d'autres, les agriculteurs », pointe-t-il.
Parmi les aides collectives, la plus emblématique est celle qui vise à soutenir la filière protéines végétales.
Ces mesures doivent être portées par au moins deux partenaires, dont une entreprise ou une coopérative, les dépenses seront supérieures à 100 000 euros et l'aide publique aux dépenses matérielles, limitée à 2 millions d'euros, sera plafonnée à 40 % du coût total.
Concernant les aides aux agriculteurs, celles qui vont sûrement en intéresser plus d'un sont celles destinées aux investissements matériels, comme l'aide à la conversion des agroéquipements à la transition écologique, dotée d'une enveloppe de 215 millions d'euros, l'aide aux équipements de protection face aux aléas climatiques (70 millions), à ceux destinés à la culture, la récolte et le séchage des plantes riches en protéines (20 millions) ou encore celles liées au pacte « bio-sécurité et bien-être animal » (100 millions).
Pour accéder à ces aides matérielles, il faut le plus souvent répondre à des appels à projets via une téléprocédure auprès de FranceAgriMer. Ceux-ci sont d'ores et déjà ouverts.
Pour chacun il a été défini un seuil, un plafond — majoré pour les Cuma — et une liste du matériel éligible.
Les taux d'aides ne dépassent pas 40 % mais sont majorés de 10 % pour les jeunes et les nouveaux installés ainsi que pour les Cuma. Il faut enfin fournir un devis précis, non signé, qui corresponde aux intitulés spécifiés et concernant uniquement du matériel neuf.
Après cet exposé, la chef de service économie agricole de la DDT, Agnès Hursault, et Maud Evrard, conseillère d'entreprise de la Chambre, ont répondu à une série de questions pratiques glanées par les organisateurs ces derniers jours.
Par exemple, la conseillère de la Chambre a déconseillé, lorsque l'on est sur le site de FranceAgriMer, de cliquer sur « Service en ligne » mais plutôt d'aller directement vers la rubrique « Plan de relance » puis sur l'aide souhaitée pour obtenir le lien vers la téléprocédure idoine.
« Mais, encore plus simple, tous les liens sont sur le site de la Chambre », a-t-elle précisé.
Pour sa part, Agnès Hursault a attiré l'attention sur le fait de bien renseigner l'intitulé exact du matériel pour faciliter le traitement de la demande. Selon elle, il n'est pas nécessaire de fournir les statuts de son entreprise, sauf si elle compte un jeune ou un nouvel installé.
Elle a souligné également qu'un agriculteur ne peut faire qu'une seule demande par type d'aide mais peut répondre à plusieurs appels à projets.
« Le Plan de relance peut permettre à de nombreux projets de se réaliser, pour ma part, je me suis lancé et au final, c'est assez simple, n'hésitez pas », a conclu Thibault Guillou.