Le Gablec espère un sursaut
Le Gablec* s’est réuni en assemblée générale le 8 février à Blois. Un point a notamment été fait sur les aides pour l’agriculture biologique.
« Les caisses du Gab se vident trop vite et c’est la même chose sur nos fermes. 2016 doit être une année de sursaut, il faut changer la donne », a lancé le président, Alexandre de la Crompe, en introduction à l’assemblée générale du Gablec*, le 8 février au lycée horticole de Blois.
Pourtant, l’agriculture biologique attire toujours plus de monde : « 16 400 hectares ont été engagés entre 2014 et 2015, soit plus de 96 % de l’objectif fixé par le Plan ambition bio 2017. L’enveloppe est donc déjà bien consommée », souligne le président.
Le Gablec considère que cette dynamique est freinée par la problématique des aides, une question prioritaire pour Bio Centre, représenté ce jour par Jean-Christophe Grandin, son coordinateur amont : « Nous regroupons les dossiers de conversion débutés entre juin et décembre 2015 dans le but de les privilégier car, en 2016, il est annoncé qu’il n’y aura plus ou plus que très peu d’aides pour la conversion. »
Côté positif, on peut noter les activités diverses que mène le Gablec : sensibilisation des agriculteurs conventionnels, des jeunes et de la société civile ; animation de groupes techniques grandes cultures et maraîchage — et la volonté, notamment, de se rapprocher du groupe Technique culturale innovante (TCI) de la chambre d’Agriculture.
L’après-midi, Brigitte Macrez, enseignante et coordinatrice des serres pédagogiques du lycée horticole, a expliqué la genèse de l’espace test : permettre au futur agriculteur d’essayer son projet dans un contexte sécurisé et ainsi faciliter l’installation de maraîchers bio avec une vision plus réaliste de leur capacités.
Du foncier est mis provisoirement à disposition ainsi que du matériel, du conseil technique, mais également des débouchés, grâce à divers partenaires que sont la couveuse Mature entreprise, Val bio Centre, le Pays des châteaux, Agglopolys, Bio Centre et le lycée horticole.
Trois bénéficiaires ont déjà testé leur projet et deux autres sont en cours d’installation.
Brigitte Macrez a insisté sur le fait que cette démarche pouvait être reproduite sur des exploitations agricoles. En région, par exemple, une maraîchère a permis la mise en place sur son site d’un atelier de poules pondeuses.
L’objectif reste le même : créer un contexte professionnel réaliste qui permet au porteur de projet de mieux dimensionner son idée. Dans tous ces cas, l’activité économique du porteur de projet est hébergée au sein de la couveuse Mature entreprise. En sortie de test, le bénéficiaire va se positionner sur son souhait d’installation en ayant déjà une clientèle acquise, de la trésorerie, du réseau et une petite expérience de chef d’exploitation.
*Groupement des agriculteurs biologistes de Loir-et-Cher.
Estelle Bescond avec Manon Prince