L’avenir du monde rural se discute dans les cantons
Le conseil départemental d’Eure-et-Loir a lancé, le 15 septembre à Illiers-Combray, sa série de quatorze rencontres publiques dans chaque canton sur le thème de la ruralité de demain.
Il y avait du beau monde le 15 septembre, à Illiers-Combray. En effet, le président du Sénat, Gérard Larcher, est venu y ouvrir, avec de très nombreux élus du territoire, la série de quatorze réunions publiques — une par canton — organisée par le conseil départemental d’Eure-et-Loir sur le thème du futur des territoires ruraux : « Ruralité d’avenir ».
Deux cent cinquante personnes étaient ainsi réunies dans la salle polyvalente de la ville chère à Marcel Proust.
« Débattre de la ruralité ne sera pas la recherche du temps perdu », a promis le président du conseil départemental, Albéric de Montgolfier, en ouverture de ces rencontres.
Selon lui, « les réalités de la ruralité ne sont pas les mêmes partout mais les inquiétudes le sont, au sujet des services, de la disparition des commerces ou de la mobilité. Certains choix institutionnels n’ont pas été compris... Il faut expliquer que les territoires ruraux ne sont pas abandonnés et que la ruralité a réellement un avenir ».
Christophe Guilluy a apporté ensuite son éclairage de géographe, soulignant que tous les territoires sont liés.
Plus politique, Gérard Larcher s’est inquiété : « Les seuls élus qui ont la confiance des citoyens, ce sont les maires, parce qu’ils sont à portée d’engueulade ! » Or, selon lui, avec les réformes territoriales successives, nombre d’entre eux doutent de leur utilité.
D’où une crise de la représentation et de la représentativité et une crainte : celle de voir disparaitre les trente-cinq mille communes... De quoi lancer les débats.