InterLoire et les vins IGP amorcent la fusion
Avec la signature d’un accord le 29 octobre, InterLoire et les vins IGP amorcent un rapprochement, avec, à terme, un objectif de fusion pour la récolte 2017.
InterLoire et le Comité interprofessionnel des vins IGP du Val-de-Loire (CIVDL) ont amorcé une fusion en signant un accord le 29 octobre à Tours (Indre-et-Loire), en marge du conseil de bassin viticole Val-de-Loire Centre*.
« Ce rapprochement se fait dans une logique de cohérence sur le Val-de-Loire et dans une logique de simplification administrative », précise le directeur d’InterLoire, Benoît Stenne.
Depuis plusieurs années déjà, cette idée anime les deux interprofessions mais, jusqu’à présent, les discussions étaient centrées sur la question financière et le montant de la cotisation. Depuis 2010, de l’eau a coulé sous les ponts et des passerelles se sont créées autour de nouveaux axes de discussion (contraintes administratives, techniques ou informatiques, contexte réglementaire…).
Naturellement, les deux interprofessions travaillent déjà en commun sur des sujets qui les rassemblent : pour le compte du CIVDL, Interloire saisit les données relatives aux IGP issues des déclarations récapitulatives mensuelles (DRM) depuis le début de la campagne, et construit, en collaboration avec le CIVDL, un observatoire économique pour les IGP du Val-de-Loire. Pour rappel, plus de 80 % des opérateurs produisant ou commercialisant des vins IGP du Val-de-Loire sont déjà ressortissants d’InterLoire.
« Cette union est la suite logique de l’histoire et représente un intérêt commun pour nos deux structures et nos adhérents », souligne le directeur d’InterLoire.
Depuis cet été, InterLoire et le CIVDL ont évolué lors de leurs assemblées générales respectives : InterLoire a diminué sa cotisation à 2,5 €/hl afin de se recentrer sur ses missions, et le CIVDL l’a augmentée de dix centimes, à 0,60 €/hl, pour développer des projets.
Une réflexion sur la gouvernance de cette union — dans laquelle les vins IGP doivent trouver leur place au même titre que les organismes de défense et de gestion — est maintenant engagée. À terme, les deux présidents, Gérard Vinet pour InterLoire et Denis Rolandeau pour le CIVDL, veulent fusionner pour la récolte 2017.
Quant au Bureau interprofessionnel des vins du Centre (BIVC), une fusion avec InterLoire n’est pour l’heure pas envisagée. Les deux structures travaillent déjà ensemble sur le grand export, par exemple, afin de mener un but commun : porter la marque Val-de-Loire.
*Le comité de bassin viticole du Val-de-Loire s’étend sur quatorze départements, de l’Allier à la Vendée.