Intempéries : Xavier Beulin soutient les agriculteurs de Loir-et-Cher
Le 3 juin, le président de la FNSEA s’est rendu dans le sud du Loir-et-Cher afin de soutenir les agriculteurs et viticulteurs touchés par les intempéries et le gel.
Suite aux intempéries et inondations qui ont durement touché le Loir-et-Cher la semaine dernière, le président de la FNSEA, Xavier Beulin, est venu dans le département le 3 juin afin de constater les dégâts et recueillir les inquiétudes des agriculteurs sinistrés.
Tous espèrent que la reconnaissance en catastrophe naturelle ou calamité agricole soit reconnue : « Il faut rappeler que les terres sont des champs d’expansion de crue naturelle mais dessous, ce sont des pertes économiques. »
En présence du directeur départemental des Territoires (DDT), Pierre Papadopoulos, le président de Jeunes agriculteurs, Camille Lecomte, a pointé du doigt la réglementation autour de l’entretien des cours d’eau : « Nous devons avoir un cadre spécifique sur les cours d’eau et leur entretien, c’est primordial. »
Cette nouvelle catastrophe fait suite au gel qu’ont subi les viticulteurs fin avril.
Sur une parcelle de Thierry Gosseaume à Choussy, Xavier Beulin — entouré d’agriculteurs et viticulteurs du canton, du président de la chambre d’Agriculture, Philippe Noyau, de celui de la FDSEA, Florent Leprêtre, et de deux conseillers départementaux, Pascal Bioulac et Jacques Marier — a pris note de différents points sur lesquels travailler : l’importance de rendre possible l’achat de raisin, le report des annuités et la prévention grâce à l’investissement dans différents dispositifs comme les tours anti-gel. Sur le report des annuités, Xavier Beulin voudrait profiter de l’étendue de l’année blanche — possible jusqu’au 31 octobre — pour l’ouvrir aux viticulteurs par le biais d’un régime dérogatoire.
Sur la fiscalité, il ajoute : « Notre idée de transformer trois exercices en un afin d’écrêter les prélèvements est en train de mûrir à Bercy. Ce sujet fiscal est fondamental car ces aléas climatiques sont de plus en plus récurrents et violents. »
Le président de la FNSEA a même invité les ministres ou personnes de l’administration à « mettre les bottes comme on le fait aujourd’hui ». En attendant, c’est lui qui fera remonter tous ces sujets au ministère de l’Agriculture.
Le lendemain, François Hollande, s’est rendu à Romorantin pour rencontrer les personnes sinistrées de cette commune particulièrement touchée. Il a notamment eu un mot pour les agriculteurs : « Beaucoup d’exploitants ont perdu, ou leur cheptel lorsqu’ils sont éleveurs ou leur vigne quand ils sont viticulteurs. Nous aurons aussi à évaluer l’importance des dégâts. » Ce mercredi, la question de la reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle pour plusieurs communes devait être à l’ordre du jour du conseil des ministres.
Le 7 juin, le premier ministre Manuel Valls a annoncé à Montargis (Loiret), aux deux tiers inondée, que trente millions d’euros de crédits publics seront débloqués au titre de l’aide d’urgence. Deux autres fonds devraient être débloqués, l’un pour les filières agricoles et l’autre pour les collectivités territoriales.
Le président du conseil régional, François Bonneau, a par ailleurs annoncé la mise en place d’un fonds d’urgence solidarité d’un million d’euros qu’il proposera au vote des élus régionaux.
Il a adressé le 3 juin, un courrier au préfet de région sollicitant la reconnaissance de catastrophe naturelle afin que les dommages causés aux agriculteurs sur leurs bâtiments, leurs récoltes, leurs machines et leurs animaux soient reconnus. Pour les artisans, commerçants, PME, agriculteurs, François Bonneau devait faire le point ce 8 juin avec les chambres consulaires : il devait y proposer la mobilisation totale des différents outils en faveur des acteurs de l’économie régionale.