HPP Centre met les « hautes pressions hydrostatiques » à Contres
Mercredi 29 mai, l’inauguration de l’Agroparc du pôle agroalimentaire Food Val de Loire, à Contres, a été l’occasion de découvrir la toute première entreprise implantée : HPP Centre.
Une bonne soixantaine de personnes se sont réunies le 29 mai pour inaugurer l’Agroparc de Contres, qui réunit des entreprises industrielles, artisanales et tertiaires de l’agroalimentaire, dont la toute première maison du village : HPP Centre.
Créée au sein du pôle agroalimentaire Food Val de Loire, l’objectif de cette zone d’activité « s’inscrit dans une démarche de préservation des savoir-faire en matière de développement agroalimentaire en garantissant une production de qualité et une traçabilité des produits alimentaires », assure le président de la Région François Bonneau, qui a rappelé que le secteur agroalimentaire en région Centre-Val de Loire compte plus de 300 entreprises, qui emploient plus de 12 200 salariés et génèrent un chiffre d’affaires à l’export de 1,4 milliard d’euros.
Construit par la communauté de communes du Val de Cher controis, un nouveau bâtiment de 850 m2 accueille depuis ce début d’année la jeune société HPP Centre.
Lauréate du Réseau Entreprendre Val de Loire, HPP Centre a pour « vocation d’accompagner les transformateurs agroalimentaires dans le développement ou l’adaptation de leurs produits en misant sur la technologie des hautes pressions ».
C’est aujourd’hui l’unique prestataire de la région à disposer d’un procédé basé sur les hautes pressions hydrostatiques, une technologie qualifiée de « douce pour des innovations fortes », selon le chef d’entreprise Yves Parvanchere.
Son activité consiste à traiter par hautes pressions et à froid les denrées alimentaires déjà emballées pour obtenir l’équivalent d’une pasteurisation à froid (également appelé pascalisation).
Ce procédé — dans l’eau et sous une pression de 6 000 bars — ne modifie ni le goût, ni la texture, ni la qualité des aliments, tout en allongeant la durée de conservation des produits jusqu’à trois fois plus que les méthodes de conservation traditionnelles.
« En plus de garantir la sécurité alimentaire (élimination des bactéries pathogènes, levures, moisissures), de conserver la qualité nutritionnelle (vitamines) et sensorielle (arôme) tout en allongeant la durée de vie des produits, ce procédé permet également de réduire le sel et de supprimer les conservateurs », complète sa femme et associée, Muriel Parvanchere.
Indirectement, les hautes pressions hydrostatiques permettront « d’étendre le rayon d’action de commercialisation, d’accéder à l’export, de réduire les pertes en magasin, de lisser la saisonnalité, d’optimiser les plannings de production et logistique ».
Avec cet investissement de 1,3 million d’euros, Yves et Muriel Parvanchere souhaitent « apporter une réponse aux entreprises désireuses de s’inscrire dans la tendance de la naturalité : circuits courts, clean label, bio… ».
Doriane Mantez