Portrait de la semaine
Geoffrey Plisson, toujours plus loin
Arrivé dixième du Marathon des sables début avril, Geoffrey Plisson est un sportif dans l’âme. Il n’en oublie pas pour autant ses autres responsabilités et garde les pieds sur terre.
Arrivé dixième du Marathon des sables début avril, Geoffrey Plisson est un sportif dans l’âme. Il n’en oublie pas pour autant ses autres responsabilités et garde les pieds sur terre.
C’est une performance dont il ne fait pas étalage. Geoffrey Plisson, 34 ans, est arrivé le 1er avril dixième du Marathon des sables, l’une des courses les plus exigeantes du monde. « C’est une épreuve de 250 kilomètres à pied, dans le Sahara marocain », explique-t-il. Aux températures caniculaires, s’ajoute une difficulté supplémentaire : les candidats doivent être autosuffisants en alimentation : « On doit porter entre sept et dix kilos de nourriture, des plats lyophilisés. Seule l’eau est fournie par l’organisation », explique-t-il.
« Une aventure humaine »
Il avait déjà participé en octobre dernier à cette compétition. Une édition très difficile : « Les conditions climatiques étaient très dures, il a fait très chaud », se remémore-t-il. Il était tout de même parvenu à décrocher la 30e place, un score plus qu’honorable pour une première participation. S’il est revenu, c’est aussi car ce challenge représente un véritable partage : « C’est un voyage, une découverte. C’est aussi une aventure humaine. Le soir, dans les tentes montées par l’organisation, on se retrouve, on s’entraide. Il y a du lien, on se fait des amis. Y participer change la vie », analyse le sportif.
Mais avant d’obtenir un tel classement à la fin de ce marathon, Geoffrey Plisson s’est entraîné. Il a déjà participé à plusieurs marathons et des trails de 100 km, voire plus. Il s’entraîne seul, en pratiquant la course à pied et le vélo, au moins cinq fois par semaine. Mais il l’avoue, sa carrière de militaire, durant laquelle il était démineur, l’a sûrement aidé. Pourtant, à son retour dans la vie civile, il a arrêté le sport, avant de reprendre une activité physique régulière voici sept ans : « Ça me manquait. C’est bénéfique pour ma santé et pour décompresser après le travail », précise-t-il.
Un homme comme les autres
Si Geoffrey Plisson a la fibre sportive, il n’en reste pas moins un homme comme les autres. Si on lui demande les dates marquantes de sa vie, il cite son mariage et la naissance de ses deux filles. Il travaille aujourd’hui dans une entreprise de couverture et d’étanchéité à Ferrières-en-Brie (Seine-et-Marne), par choix. Quand le couple a appris qu’un enfant allait arriver, Geoffrey Plisson, alors âgé de 23 ans, a décidé de quitter l’armée pour se consacrer à sa vie de famille : « L’armée était quelque chose de passionnant mais c’était égoïste. L’attente et la peur sont terribles pour la famille. L’accident est toujours proche, et les perspectives d’avenir sont différentes. J’ai donc intégré l’entreprise familiale ».
Cette année, il a prévu de participer à l’UTMB à Chamonix, un trail autour du Mont-Blanc, et à la Diagonale des fous, sur l’île de la Réunion. Là encore, ce sont de gros défis que se lance Geoffrey Plisson : « Ce ne sont pas des promenades de santé ! », plaisante-t-il.
Biographie
- 2011 : quitte l’armée.
- 11 octobre 2021 : 30e de son premier Marathon des sables.
- 1er avril 2022 : termine 10e du Marathon des sables.