Récoltes
En Île-de-France, la moisson tarde à s'enclencher
Manque d'ensoleillement, excès d'eau…, la moisson francilienne tarde à débuter. Les toutes premières récoltes ont eu lieu la semaine passée mais ont rapidement dû être stoppées.
Manque d'ensoleillement, excès d'eau…, la moisson francilienne tarde à débuter. Les toutes premières récoltes ont eu lieu la semaine passée mais ont rapidement dû être stoppées.
Première sortie timide pour les moissonneuses-batteuses franciliennes. Deux jours sans pluie la semaine passée ont permis à quelques agriculteurs de donner le coup d'envoi de la moisson, mais le nombre de parcelles récoltées est pour le moment marginal, et la suite pleine d'interrogations. « Les machines étaient à peine sorties que tout a été stoppé par le retour de la pluie, déplore le conseiller technique de la chambre d'Agriculture sur le secteur de Dourdan/Limours, Thierry Mulot. Ce sont essentiellement les escourgeons qui ont été récoltés. Cela semble bien se passer dans l'ensemble mais il est encore trop tôt pour donner de premières indications qualitatives et quantitatives tant ce qui a été fait est infime. En tout cas, j'ai rarement vu une récolte d'escourgeon aussi tardive ».
L'autre inquiétude vient des pois d'hiver qui demandent à être récoltés quasiment partout. « Les conditions ne sont absolument pas réunies pour entrer dans les parcelles et à ce stade, il peut y avoir un risque important de germination », soulève le conseiller Chambre du secteur d'Étampes/Méréville, Emmanuel Griard qui souligne que la problématique est identique sur les parcelles de céréales versées par le vent et les orages du mois de juin.
Dans les trois départements de l’ouest francilien, les récoltes souffrent globalement d'un excès d'eau et d'un manque d'ensoleillement. « Il est assez probable que cela ait un impact sur la qualité, notamment pour le blé dur, souligne la conseillère Chambre du Vexin/Pays de France, Sabine Snyder. Ce temps doux et humide favorise la prolifération des champignons et la fusariose est présente partout ».
Si les conditions s'améliorent ces prochains jours, les blés pourraient être récoltés aux alentours du 25 juillet. Une moisson plus tardive que les cinq dernières années qui pourrait engendrer d'autres problématiques si elle s'éternisait. « Les délais seront courts avant les semis de colza et pourront donner lieu à l'impossibilité de réaliser des faux-semis avant l'implantation des nouvelles cultures », prévient Thierry Mulot.
En Seine-et-Marne
En Seine-et-Marne, le coup d'envoi de la moisson 2021 a été donné début juillet. Cette récolte, débutée tardivement — en 2020, elle avait commencé vers le 20 juin, soit avec une bonne semaine d'avance par rapport à une année moyenne —, se déroule par intermittence en raison des nombreux épisodes pluvieux qui surviennent régulièrement depuis deux semaines.
À suivre.