Du grain de raisin au grain d’orge
Ancien caviste, Guillaume Leclercq fabrique aujourd’hui des bières artisanales de Loir-et-Cher, de la production jusqu’à la commercialisation.
Voilà un peu plus de huit mois que Guillaume Leclercq a lancé son activité à Cour-Cheverny. Et pas n’importe laquelle puisqu’il doit être le seul à produire des bières artisanales en Loir-et-Cher.
La 1515, en référence au couronnement de François Ier, se décline en plusieurs couleurs : blanche, blonde, ambrée, brune et triple. « J’étais déjà dans la bouteille avant ! J’ai travaillé dans le vin pendant douze ans. Avec ce nouveau projet, je suis passé du grain de raisin au grain d’orge », confie Guillaume Leclercq.
S’il a laissé derrière lui la filière viti-vinicole, c’est avant tout par choix. « Me lancer dans le vin aurait été un projet et un investissement plus important. Quand je travaillais dans cette filière, c’était plutôt à la cave et à la vente. Assumer la culture, je ne m’y voyais pas », admet cet ancien directeur de la coopérative viticole de Mont-prés-Chambord.
Avec une brasserie, Guillaume Leclercq retrouve ce qu’il sait et aime faire : la fermentation et la commercialisation.
Après avoir créé sa SARL il y a un an, cet ancien caviste a d’abord procédé à des travaux d’aménagement du bâtiment pour en faire un outil de production, avant de lancer la commercialisation en juillet, sous le nom de « Brasserie Guillaume ». « En gardant simplement le prénom, je voulais renforcer l’idée de proximité qui est la définition même de la bière artisanale. »
Sa matière première provient de la malterie d’Issoudun (Indre) mais le brasseur espère bien un jour pouvoir se fournir directement avec l’orge des producteurs de Loir-et-Cher. « C’est impossible de me fournir directement auprès d’eux car il y a l’étape du maltage. Une idée pourrait être de se regrouper et de créer une malterie à la ferme. »
Même si les projets à long terme sont nombreux (embauche, gamme de bières en fût…), pour l’heure, Guillaume Leclercq cherche à se développer, à étoffer son offre et à remplir ses stocks avant de pouvoir, peut-être un jour, mettre de l’orge de Loir-et-Cher dans la bouteille.