« La pression des consommateurs est toujours plus contraignante »
Polyculteur-éleveur à Nesles-la-Vallée (Val-d'Oise), Éric Chevallier est président du Syndicat des producteurs de lait Île-de-France ouest et Val-d'Oise et vice-président de l'Union des producteurs de lait du bassin parisien (UPLBP).
Polyculteur-éleveur à Nesles-la-Vallée (Val-d'Oise), Éric Chevallier est président du Syndicat des producteurs de lait Île-de-France ouest et Val-d'Oise et vice-président de l'Union des producteurs de lait du bassin parisien (UPLBP).

« En région, nous avançons sur deux thématiques principales : le prix producteur payé par Lactalis, et la Charte des bonnes pratiques d'élevage sur laquelle nous devons apporter des modifications durant l'hiver.
Dans le Val-d'Oise, notre principal collecteur laitier est Lactalis. Regroupés sous la bannière de l'UPLBP, nous adhérons à l'Unell (Union nationale des éleveurs livrant Lactalis). Actuellement l'Unell finalise avec Lactalis un accord-cadre qui concrétise les principes de la loi Égalim selon laquelle la fixation du prix du lait doit permettre de créer de la valeur et de responsabiliser les différents acteurs de la filière.
La formule de prix porte sur les produits de grande consommation (PGC) sur le marché intérieur qui intègre désormais 50 % de nos coûts de production, les 50 % restants étant des indicateurs de marché. Nous nous en félicitons d'autant que ce n'est pas le cas dans la formule de prix PGC des autres transformateurs laitiers.
Le prix que nous touchons en octobre tient compte de cette formule de prix.
Par ailleurs, les grandes enseignes se font toujours plus pressantes pour répondre aux attentes des consommateurs. Elles demandent donc à Lactalis que nous, éleveurs, revoyons une quinzaine de points de la Charte des bonnes pratiques que nous avons créée en 1999 et qui ne cesse depuis d'être précisée, notamment sur le volet bien-être animal.
Ces points de révision portent aujourd'hui là encore sur le bien-être animal. Il va sans dire que ça grince dans nos exploitations car on nous en demande toujours plus. C'est encore des démarches administratives à mettre en place et du temps perdu au bureau et pas sur le terrain.
Et puis, dernière découvenue, avec la sécheresse que nous venons de connaître, nous avons dû ensiler 30 % de plus de maïs, ce qui bien évidemment a un impact financier sur nos trésoreries ».