Après les vendanges 2024, la situation reste compliquée pour le monde viticole
Après les vendanges compliquées de 2024, les viticulteurs doivent faire face à un climat toujours difficile ainsi qu’à un marché économique compliqué. Denis Bourdin, président de la coopérative Les Vignerons des Coteaux romanais et viticulteur à Couddes, dresse un état des lieux de ce début d’année 2025.
Après les vendanges compliquées de 2024, les viticulteurs doivent faire face à un climat toujours difficile ainsi qu’à un marché économique compliqué. Denis Bourdin, président de la coopérative Les Vignerons des Coteaux romanais et viticulteur à Couddes, dresse un état des lieux de ce début d’année 2025.

L’année 2024 a été compliquée dans les vignes de Loir-et-Cher avec une gestion sanitaire difficile à gérer ainsi qu’un débourrement tôt et une floraison tardive. Denis Bourdin, viticulteur à Couddes, détaille une situation 2024 complexe avec une météo difficile, qui n’a pas épargné davantage les viticulteurs en ce début d’année 2025.
C’est avant tout l’état sanitaire qui a préoccupé les viticulteurs lors de la dernière campagne. « Les vignes ont été contrariées par une propagation importante du mildiou. Les fenêtres pour entrer dans les parcelles afin de gérer la pression sanitaire étaient très courtes, voire inexistantes », affirme le viticulteur. Au niveau des cépages, même si la gestion sanitaire des rosés et blancs s’est faite plus ou moins correctement, celle des rouges a été des plus difficiles. « Pour les rouges, tout s’est joué dans les chais pendant la vinification ainsi qu’au moment des vendanges en y allant au bon moment », explique Denis Bourdin.
Baisse de la consommation
Alors que les rendements moyens lors d’une année de gel sont de 28 hectolitres par hectare cette année, la moyenne se situe à 33 hectolitres au niveau national, rappelant l’ampleur des difficultés rencontrées pour le monde viticole. Les marchés actuels ne viennent pas rassurer l’ambiance déjà morose. « La situation au niveau mondial des marchés n’est pas au beau fixe. Donald Trump ne favorise pas l’importation des vins alors que les USA sont le premier marché pour la viticulture française. Il y a également la dévaluation de la monnaie au Japon… Les signaux ne sont pas bons », déplore Denis Bourdin. Les marchés ne sont pas meilleurs en France avec toujours une baisse de la consommation d’alcool. Malgré une baisse des ventes en général au sein du monde viticole, la coopérative Les Vignerons des Coteaux romanais, dont Denis Bourdin est le président, réussit à garder le cap et maintenir ses volumes de vente, particulièrement en vente directe. « On continue de maintenir nos ventes malgré une baisse générale de la consommation à cause des lobbys anti-alcool. La consommation du vin devient malheureusement has been, mais nous arrivons à garder notre clientèle », assure le président de la coopérative.
Des conditions difficiles
Actuellement dans les travaux des vignes, comme la taille, Denis Bourdin commente : « Les conditions ne sont pas agréables pour travailler depuis le début de cet hiver. On a déjà pris du retard sur le palissage à cause d’une fenêtre météo étroite. L’année ne commence pas de la meilleure des manières, comme dans les terres céréalières ». Le viticulteur espère que les vignes ne débourreront pas trop rapidement et que les températures resteront fraîches. « On n’est pas pressé que les températures augmentent. Mais on espère un ensoleillement prochainement. » Une éclaircie, c’est ce que souhaitent tous les vignerons et viticulteurs du territoire.