Se prémunir contre les incendies
Les moissons sont en cours et le risque d'incendie n’est pas nul. Le mot d’ordre est la préparation.
Les moissons sont en cours et le risque d'incendie n’est pas nul. Le mot d’ordre est la préparation.
Protéger les cultures des ravageurs et des maladies est une habitude. La défense de la moisson face aux incendies est moins automatique. Un départ de feu non maîtrisé peut entraîner de grandes conséquences pour son exploitation.
Prenons l'exemple du Loiret, qui est partagé entre grandes plaines et vastes forêts. Les risques d’incendie sont devenus élevés ces dernières années. En 2019, plus de 600 hectares de champs et de bois ont brûlé, en 2020 le secteur de Vienne-en-Val a perdu 250 hectares de forêts et friches, et en 2022 à Sandillon et Bouzy-la-Forêt, 80 hectares de cultures et de bois ont été détruits. Sans compter les risques pour les riverains, la destruction du matériel et le danger pris par les agriculteurs. Se prémunir contre les incendies est donc indispensable.
Que faire ?
Les départs de feu sont principalement dûs à l’Homme. Mégots de cigarette, surchauffe du matériel, pyromane…, les causes sont multiples.
La préparation est primordiale. Nettoyer quotidiennement les moissonneuses, préparer une tonne à eau et un outil de travail à proximité de la parcelle pour agir vite en cas de départ de feu doivent être des réflexes à adopter. En attendant les pompiers, les agriculteurs peuvent créer un coupe-feu avec un outil du travail du sol pour protéger les cultures non récoltées et surtout les maisons. Dès l’arrivée des pompiers, allez à leur rencontre pour faire un point de la situation et créer une stratégie.
Coopération FNSEA - Sdis
Le milieu agricole et les Services des pompiers se rencontrent dans tous les départements de la région. En Loiret, c'est tous les hivers. Le but est de faire remonter les problématiques agricoles et de réfléchir à des solutions communes. Ce rapprochement permet d’informer le Sdis sur l’avancée des moissons, prévenir des zones à risques, positionner des véhicules de pompiers dans les bonnes zones en amont des moissons, mais aussi d’informer et de sensibiliser les agriculteurs. Cette coopération a permis de créer des automatismes et de réaliser la moisson dans de bonnes conditions, sans contrainte administrative.