Se lancer dans l’agriculture de conservation sols
Les 30 et 31 mai, l’Association pour la promotion d’une agriculture durable (Apad) a organisé deux journées techniques sur l’agriculture de conservation des sols, en Indre-et-Loire et en Loir-et-Cher.
Pour la troisième année, l’Association pour la promotion d’une agriculture durable (Apad) organise des journées techniques de l’agriculture de conservation des sols (ACS). Les 30 et 31 mai, agriculteurs, conseillers ou/et techniciens ont réfléchi sur le sol et ses besoins, sur les cultures, rotations et couverts permanents, sur les nuisibles…
Le 30 mai, les participants ont assisté à cinq ateliers au cœur d’une exploitation agricole d’Indre-et-Loire : témoignage de l’agriculteur ; un atelier « sol » avec l’analyse des profils de sol selon la méthode du test-bêche pour différents systèmes agricoles ; un atelier « eau » avec l’analyse de l’infiltration de l’eau dans des parcelles conduites en ACS et dans d’autres systèmes agricoles ; un atelier « cultures de printemps » et un atelier « cultures d’hiver ».
Le 31 mai, au domaine de Chalès à Nouan-le-Fuzelier, l’agriculteur Alfred Gasslër, pratiquant le semis direct depuis 1999, a donné une conférence sur la démarche de transition vers l’agriculture de conservation des sols. « Tout d’abord, même si l’application sera différente, il faut savoir que cette technique est valable partout en France. Il est nécessaire de bien avoir en tête que ce n’est pas uniquement un changement de semoir : c’est un autre système de culture à mettre en place. Il faut donc changer sa façon de penser. »
Ainsi, la première question à se poser pour passer au semis direct sous couvert végétal, c’est « suis-je prêt ? »...
Selon Alfred Gasslër, il y a trois critères primordiaux pour réussir à tenir ce système : l’arrêt du travail du sol mécanique ; la mise en place de rotations avec une association de cultures ; une couverture permanente du sol. « Pour faire du semis direct, il est essentiel de connaître son sol, d’en comprendre le fonctionnement et d’intégrer le fait que le sol est vivant. »
Une fois lancé dans cette démarche, tout est question d’anticipation, d’observation et d’adaptabilité.
Pour les cultures d’automne, Alfred Gasslër conseille un semis précoce et une fertilisation de la culture au semis. « Je ne prône pas le désherbage systématique, au contraire, il faut apporter à la plante ce dont elle a besoin au bon moment. Et le démarrage est une étape cruciale. »
Pour les cultures de printemps, le semis doit être plus tardif et les variétés, rapides au démarrage.
Au cours de cette présentation, de nombreuses questions ont été posées sur le choix des couverts, le travail du sol mécanique ou encore les nuisibles.