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Réfléchir à d’autres voies

Le témoignage du producteur Philippe Heusèle, premier maillon de la chaine du champ à l’assiette.

Philippe Heusèle.
Philippe Heusèle.

Créé en 1992, le Gaec Bailly-Heusèle, situé à Chauconin-Neufmoutiers est une exploitation de grandes cultures dirigée aujourd’hui par trois associés d’une même famille dont Philippe Heusèle.

Le Gaec emploie également un salarié agricole à temps plein.


Cette exploitation de 408 hectares est représentative de la moyenne française de 136 ha par associé. Blé tendre, orge de printemps, betterave, pomme de terre, chanvre, lin et maïs composent l’assolement. 

Le Gaec commercialise sa production à diverses entreprises et coopératives : contractualisation avec Valfrance pour les grains, chanvre vendu à la SAS « Planète Chanvre », 
contractualisations avec Mc Cain pour les pommes de terre 
et Tereos pour la betterave.

« La situation actuelle nous pousse à réfléchir à d’autres voies. Ici, le chanvre est une excellente tête de rotation »,  souligne Philippe Heusèle.

1200 tonnes de blé sur les 1700 tonnes produites en moyennes peuvent être stockés sur l’exploitation. « Il est important d’avoir des céréales de printemps car avec l’arrêt de certains phytosanitaires, des débuts de résistance apparaissent avec certaines graminées. Les cultures de printemps nous aident car c’est un autre cycle agronomique ».

Les producteurs sont en transition permanente pour répondre aux attentes de la société. Ils ont réduit de 40 % les quantités de pesticides, et utilisent des molécules dont la toxicité a été divisée par 8,5 en 60 ans.

Pour autant, leurs efforts n’ont pas été payants, leurs charges sur le poste phytosanitaires ayant augmenté de 40 % en 20 ans. 


« Il est nécessaire d’avoir la palette la plus large possible d’herbicides pour faire face aux résistances. Cela ne veut pas dire qu’on en mettra plus », insiste l’agriculteur.

Et de rappeler concernant le glyphotate : « la dessiccation par traitement au glyphosate est interdite en France contrairement à d’autres pays. Mais avec le développement de la résistante des mauvaises herbes, cette molécule peut nous aider en interculture à diminuer les graminées résistantes présentes dans le champ. Une des alternatives est le labour profond qui coute plus cher en énergie et en temps. »

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