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Témoignage
« Nous avons besoin des insectes pollinisateurs »

Producteur de porte-graines à Mer (Loir-et-Cher), Guillaume Baucher a besoin d’abeilles pour polliniser ses semences hybrides de carottes et de chicorées.

Céréalier à Mer, Guillaume Baucher dédie 50 ha sur un total de 180 ha à la culture de porte-graines : carottes hybrides, chicorées hybrides, betteraves sucrières, mâche, pois et haricots.

Le professionnel explique : « Mon père a démarré l’activité en 1976 et je l’ai poursuivie lors de mon installation en 1999. Celle-ci revêt des intérêts économiques et techniques. Nous avons des liens avec les établissements semenciers. En outre, afin de disposer d’outils fonctionnels, nous travaillons en Cuma ou en copropriété ».

Notre interlocuteur recourt aux abeilles pour polliniser carottes et chicorées. Cela était également le cas des radis. Mais l’intéressé a arrêté la production en 2019.

« En raison de l’interdiction des néonicotinoïdes en traitement de semences, je ne disposais d’aucun insecticide contre les altises et les méligèthes », dit-il.

En juin et juillet, Guillaume Baucher a besoin de 150 ruchers. Celui-ci travaille avec deux apiculteurs situés dans un rayon de 50 à 100 km.

L’agriculteur mérois explique : « La pollinisation est possible grâce aux abeilles et aux insectes auxiliaires. Leur acticité est liée à la météo lors de la floraison. Si le ciel est couvert et que les températures sont froides, il n’y a aucune pollinisation. Cela peut conduire à une absence de rendement ».

Certaines plantes hybrides émettent du pollen. D’autres le réceptionnent. Or les secondes ne peuvent pas s’autoféconder. L’intervention d’un agent extérieur est indispensable. L’abeille est attirée par la capacité de la fleur à émettre du nectar et du pollen. Par ses déplacements aléatoires, l’insecte féconde les plantes. Les ruches sont situées au milieu des parcelles ou en périphérie si un bois ou un bosquet les protègent.

Le céréalier déclare : « Je fais attention aux phytosanitaires. Sur les parcelles de semences hybrides et sur celles qui se trouvent à proximité, j’évite d’intervenir en présence des abeilles. Si un traitement est nécessaire, j’interviens de nuit avec des produits rigoureusement choisis. De la même façon, je n’irrigue pas en pleine journée ».

Notre interlocuteur ajoute : « Les échanges avec les apiculteurs sont clairs. L’enjeu : choisir l’endroit approprié pour l’implantation des ruches. En mars, je contacte mes partenaires afin de définir un nombre de ruches. Puis nous affinons la date d’apport vers le 15 mai afin que la parcelle soit prête ».

Guillaume Baucher conclut : « Agriculteurs et apiculteurs travaillent dans le même espace. Nous avons besoin des insectes pollinisateurs pour produire de la nourriture et développer notre activité ».

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