Les viticulteurs s’appliquent à mieux connaître leurs sols
Les groupes Dephy, 30 000 et GIEE des chambres d’Agriculture de Loir-et-Cher et d’Indre-et-Loire ont organisé une demi-journée « Multiperformance de l’entretien des sols viticoles » fin juin à Noyers-sur-Cher.
Dans le cadre de trois demi-journées sur le thème Multiperformance de l’entretien des sols viticoles, les groupes Dephy, 30 000 et GIEE des chambres d’Agriculture de l’Indre-et-Loire et de Loir-et-Cher ont invité les vignerons de Loir-et-Cher à se rendre sur des parcelles de vignes larges au Grand-Mont, à Noyers-sur-Cher, le 22 juin.
Répartis en petits groupes, les viticulteurs ont participé à trois ateliers différents : Désherbage mécanique du cavaillon, Fertilité du sol et Gestion des engrais verts et des enherbements, pour finir par des démonstrations de matériels.
« Le but de cette journée est de faire comprendre aux viticulteurs que chaque choix, qu’il soit agronomique ou technique, a une incidence sur le sol, et qu’à l’inverse le sol a aussi une incidence sur le tanin, l’arôme, l’acidité du vin », a souligné Michael Graciano, conseiller de la chambre d’Agriculture de Loir-et-Cher.
Et comme l’a annoncé Cédric Berger, conseiller environnement de la chambre d’Agriculture de Loir-et-Cher : « On ne peut pas parler du sol sans parler de pédologie ».
Afin de mieux voir l’impact de l’entretien mécanique de l’inter-rang, les viticulteurs ont participé avec lui à l’analyse d’une fosse pédologique, avec une étude de la compaction du sol et de l’implantation racinaire.
« Les racines de vigne sont très fainéantes, à nous de faire en sorte de les aider à descendre dans le sol. Un sol jamais travaillé donne des racines en surface. Il est important de bien travailler les vignes dans les premières années de plantation », a précisé Michael Graciano.
Mais selon le viticulteur Dominique Girault, il faut être vigilant à ne pas travailler trop intensivement les sols, « car on finit par y faire rentrer des cailloux ». À la question « À quelle profondeur faut-il travailler le sol ? », les techniciens ont répondu : « Il faut détruire l’enherbement sans couper de grosses racines de la vigne, sous peine d’impacter durablement le rendement ».
Une technique simple consiste à faire un trou dans le sol et observer où se situent la charpente racinaire et l’enracinement de l’herbe. « Il faut travailler au-dessus de la charpente racinaire, car les grosses racines se regénèrent peu après l’âge de sept ans, et en dessous de l’enracinement de l’herbe ».
Romain Baillon, de la chambre d’Agriculture de Loir-et-Cher, a complété : « Le travail du cavaillon est plus facile si les outils travaillent dans une bande de terre déjà meuble et si le travail est superficiel dans les 5 à 10 premiers cm. L’herbe repousse dans la butte donc c’est plus facile à détruire et ça fait moins de concurrence pour la vigne ».