Le petit patrimoine, un atout pour l’œnotourisme
Le petit patrimoine renferme les traditions et la vie de nos aînés. Moulins, lavoirs ou loges de vigne, ces lieux sont aujourd’hui un atout pour le tourisme et donc pour l’œnotourisme.
Chaque année, le patrimoine de l’Hexagone attire de nombreux touristes français ou étrangers. Parties de ce constat, les rencontres « Entreprises et territoires », créées par les trois chambres consulaires, ont choisi le thème de « l’économie touristique au service des territoires » pour leur dixième édition.
Le 25 novembre à Oisly, l’accent a été mis sur « le patrimoine comme facteur de développement du tourisme » par le Pays de la vallée du Cher et du Romorantinais.
Dans le cadre de sa labellisation « Pays d’art et d’histoire », le syndicat a décidé de valoriser le patrimoine de son territoire en soutenant le projet voulu par Oisly et Sassay de reconstruire deux loges de vigne.
Cette entreprise a permis de nouer des liens entre différents acteurs : l’association des Compagnons bâtisseurs et des jeunes venus de divers pays, la communauté de communes du Val-de-Cher controis, les personnels des communes. Le chantier de réhabilitation de la loge de vigne de Oisly s’est déroulé sur trois semaines, de mi-juillet à début août 2013.
« Le budget total est de 33 000 € dont une majeure partie a été subventionnée et le reste supporté par les deux communes à hauteur de 4 000 € chacune environ », explique Bruno Cesario, directeur du service enfance et jeunesse à la communauté de communes du Val-de-Cher controis.
Au-delà de ce partenariat territorial, la réhabilitation d’une loge de vigne est aussi un moyen de faire revivre une époque révolue. « Les loges de vigne de la vallée du Cher datent de la fin du XIXe siècle. Ces cabanes ou maisons, comme on peut les nommer, sont des lieux dans lesquels les vignerons mangeaient », précise Joël Girard, délégué départemental adjoint de la Fondation du patrimoine.
Après les malheureux épisodes du phylloxera, de l’oïdium et du mildiou, les vignobles ont changé et sont devenus plus grands. « On passait plus de temps dans une même parcelle donc il fallait un endroit où se restaurer et se réfugier en cas de mauvais temps. »
La plupart des loges de vigne possèdent deux pièces, l’une pour l’homme et l’autre pour le cheval. « Les nombreuses loges de vigne le long de nos contrées nous rappellent la vie de nos aînés », souligne Joël Girard. Ce petit patrimoine (moulin, lavoir, pigeonnier, loge de vigne…) renferme la culture et les traditions d’un territoire, participe à sa mémoire et à son dynamisme touristique.
« Les touristes français ou étrangers sont demandeurs d’authenticité et de découverte de terroirs », note Valérie Chapeau, animatrice de l’architecture et du patrimoine du Pays d’art et d’histoire.
En ce sens, des offres se mettent en place : circuit de randonnées « loge de vigne » à Mareuil, une application œnotouristique proposée par l’office de tourisme Val-de-Cher Beauval mais aussi des parcours dans les vignes et les chais organisés par les viticulteurs eux-mêmes.
D’autres rendez-vous sont programmés : le 13 janvier, les Pays des châteaux et Pays Beauce Val-de-Loire accueillent les participants au domaine de Montcy à Cheverny sur le thème : « Et si le tourisme pouvait diversifier mon activité ? »
Le 5 février, c’est au tour du Pays de grande Sologne de proposer une réunion sur le tourisme 2.0 au domaine de Mont-Evray à Nouan-le-Fuzelier.
Le 5 mars, la rencontre aura lieu à la Maison du vin et des produits du terroir du Vendômois à Thoré-la-Rochette sur la question de la valorisation de l’image du Pays du Vendômois grâce au tourisme.