La chambre accompagne… les éleveurs dans leur projet
L’atelier de découpe-transformation de viande de Rambouillet a mis du temps à voir le jour en raison de divers et regrettables freins administratifs, mais aujourd’hui il est bel et bien en service.
C’est l’aboutissement de quatre années de travail.
Dans la zone d’activité du Bel-Air à Rambouillet (Yvelines), des bâtiments modulaires ont vu le jour. Depuis quelques jours, ils forment le nouvel outil de travail de treize éleveurs franciliens : un atelier de découpe et de transformation flambant neuf.
Une structure qui manquait cruellement à l’élevage d’Ile-de-France depuis la disparition de l’atelier de la Bergerie nationale en 2012.
« Le projet a mis du temps à voir le jour, mais aujourd’hui, nous sommes bel et bien en place », se réjouit Germain Genty. Éleveur à Saint-Martin-de-Bréthencourt, il est le président de la Société coopérative d’intérêt collectif (SCIC), créée pour fédérer les producteurs autour du projet.
« Des bâtiments modulaires sur environ 350 m2 », reprend Germain Genty « et deux structures métalliques aux extrémités du bâtiment pour permettre d’un côté la réception des carcasses et de l’autre le départ de la marchandise transformée ».
Pour la mise en service de l’atelier de découpe, la SCIC a embauché un boucher et un préparateur, « avec ces deux temps pleins, nous souhaitons traiter environ quatre-vingt tonnes à l’année. »
Estimé à près de six cent mille euros, l’atelier de découpe – qui a bénéficié d’une subvention de l’État – représente un investissement financier important pour les treize éleveurs impliqués dans l’aventure. « Dans un premier temps, nous n’avons aucun gain financier à transformer notre production localement, car nous devons rembourser les emprunts. Mais nous gagnons en efficacité puisque notre boucher découpe en fonction de nos exigences, tout comme le préparateur concernant la composition de nos colis ».
Depuis 2013 et la création de la SCIC, la chambre d’Agriculture d’Ile-de-France a accompagné les éleveurs au quotidien.
Au service Diversification-marketing, Françoise Chancel a en effet joué le chef d’orchestre : « J’ai été présente pour l’animation du groupe d’éleveurs, pour faire le lien avec les différents partenaires et également, avec mes collègues d’autres services, apporter les compétences financières, techniques, juridiques... ».
L’atelier de découpe mis en service, la chambre d’Agriculture ne compte pas en rester là : « Nous allons continuer à les accompagner pendant encore plusieurs mois pour trouver de nouveaux producteurs et nous assurer que les objectifs seront atteints.
A.Rinchart/CAIF