Des stocks de fourrages bien reconstitués cette année
Bilan de la campagne fourragère qui vient de s'achever avec Philippe Loquet, responsable du programme Herbe et fourrages en Eure-et-Loir.
Bilan de la campagne fourragère qui vient de s'achever avec Philippe Loquet, responsable du programme Herbe et fourrages en Eure-et-Loir.
Pour faire le point sur la campagne fourragère qui vient de se terminer, nous rencontrons le responsable du programme Herbe et fourrages pour l'Eure-et-Loir, Philippe Loquet.
Démarrage tardif
« La pousse a démarré plus tard que d'habitude. Les températures ont été clémentes d'abord puis plus froides jusqu'à début mai, rembobine le technicien. Il y a eu ensuite un épisode sec et puis de l'eau et c'est parti ». Il en résulte une production moyenne mais qui a duré longtemps. Et la qualité est au rendez-vous.
En luzerne, certains ont pu réaliser cinq coupes pour une production moyenne autour de 12 tonnes de matière sèche (MS) ou en trèfle autour de 10 t de MS, soit 20 à 25 % de plus qu'une année normale. Pour leur part, les premiers foins ont débuté fin mai pour une récolte abondante et de qualité.
De son côté, le maïs a un peu soufflé le chaud et le froid. Les semis ont été plus tardifs mais c'est ce qui a permis à la plante de ne pas trop souffrir du coup de chaleur de juin. Les températures ont également été clémentes à la floraison, ce qui a permis au maïs d'exploiter son potentiel. Mais si l'on était parti pour des ensilages tardifs, la canicule de septembre a tout accéléré, « mais les rendements sont très bons, le maïs abondant et riche en grains », souligne Philippe Loquet.
Petit bémol de cette campagne, à l'image des semis des céréales d'hiver pour certains, les récoltes de betteraves fourragères sont retardées.
Finalement, pour Philippe Loquet, « cette récolte a permis de regonfler les stocks de fourrages, comme en 2021, c'est ce qui avait permis de passer 2022… ».