Climat : l’Europe regarde de près l’agriculture
Au moment de la conférence sur le climat, en Europe, les états membres s’interrogent sur la place de l’agriculture dans la réduction des émissions de gaz à effet de serre.
Bruxelles prévoit une réduction de 40 % des émissions de gaz à effet de serre (Ges) de l’Union européenne en 2030, et un objectif pour les énergies renouvelables de 27 %, sans clé de répartition nationale. La Commission européenne précise que tous les secteurs devraient contribuer à l’objectif de réduction des émissions de Ges sans pour autant faire de recommandations spécifiques au secteur agricole. Lors du Conseil agricole du mois de mai, les ministres des Vingt-Huit avaient demandé à avoir leur mot à dire sur ce texte. Les experts des États membres ont pu donner leur avis sur la prise en compte des émissions liées à « l’utilisation des terres, au changement d’affectation des terres et à foresterie » (LULUCF) dans le cadre de la directive climat-énergie à partir de 2021, et sur les mesures à envisager pour limiter l’effet de l’agriculture et du LULUCF sur le changement climatique. Plusieurs solutions sont envisageables pour traiter les émissions provenant de l’agriculture et du LULUCF. Premièrement, l’Union pourrait décider d’un pourcentage global de réduction des émissions de Ges non-eTs (c’est-à-dire en dehors du système européen d’échange de quotas), ce que soutiennent certaines délégations(Finlande, suède, autriche) qui estiment qu’un tel système faciliterait la gestion administrative des mesures. autre solution : un pilier distinct pour les secteurs agricoles et LULUCF pourrait être mis en place comme le suggèrent l’espagne, la Grèce, la République tchèque ou encore la Bulgarie. Enfin, une troisième solution pourrait être une combinaison de ces deux systèmes. Mais de manière générale, beaucoup de pays s’interrogent sur la spécificité agricole dans la mesure où le secteur participe d’une part à la captation de CO2 et d’autre part à l’émission de Ges.