Au Sénégal, d’irréductibles paysans se battent pour leur survie
Au Sénégal, l’agricultrice Nene Sy pratique une agriculture durable afin de s’adapter au changement climatique et s’émanciper des industriels.
« J’attends de la Cop 21 des résolutions fortes, respectées et appliquées. » C’est le message lancé par Nene Sy, agricultrice sénégalaise, lors d’une conférence à Blois sur le changement climatique organisée par l’association de la Maison de Bégon dans le cadre de la Semaine de la solidarité internationale.
« Dans ma région de Tambacounda au Sénégal, les industriels nous vendent très cher des produits chimiques en nous promettant des rendements importants et sans nous dire que ces produits polluent », explique l’agricultrice, ce 19 novembre.
Exploitant six hectares de céréales, Nene Sy a commencé à s’interroger sur cette pratique : pourquoi les semences de maïs sont-elles rouges ?, pourquoi les rendements exponentiels promis par les firmes ne sont-ils pas réels ?, pourquoi les agriculteurs toussent-ils ?
Sa rencontre avec Actionaid lui a permis de trouver des réponses : « Il faut que les industriels cessent d’exploiter les paysans sénégalais et que les gouvernements pensent à leurs communautés. »
Au Sénégal, le changement climatique a des conséquences sur l’agriculture et sur le mode de vie des habitants.
À son échelle, l’agricultrice a décidé de modifier ses pratiques culturales en développant une agriculture durable et biologique. « Je pense que c’est une solution pour être moins pollueurs, moins victimes des industriels et pour s’adapter au changement climatique », affirme Nene Sy.
Grâce à cette démarche, cette Sénégalaise parvient à subvenir aux besoins de sa famille et à créer des émules puisque Nene Sy a réussi à regrouper une trentaine d’agriculteurs au sein du « Collectif des paysans ».