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Récolte de l'herbe : quels outils pour une récolte optimale et un séchage rapide ?

Quel que soit le système utilisé, une seule règle de base pour récolter une herbe de qualité : viser un séchage rapide après la coupe. Mais quels matériels utiliser ? Le point.

Selon la météo et le matériel de pressage, l’andain sera réalisé plus ou moins haut et plus ou moins large pour favoriser le séchage de l’herbe fraîchement coupée.
Selon la météo et le matériel de pressage, l’andain sera réalisé plus ou moins haut et plus ou moins large pour favoriser le séchage de l’herbe fraîchement coupée.
© Elodie Mauller

« Pour préserver la qualité de l’herbe lors d’une récolte, il est préférable de ne pas la couper trop ras, à hauteur de 7 cm pour les graminées et de 10 cm pour les légumineuses, prévient Philippe Loquet, chargé de mission élevage à la chambre d’Agriculture d’Eure-et-Loir. Des essais ont montré que lorsque deux coupes sur quatre sont trop basses alors la perte de productivité s’élève à 1 t de MS/ha sur la campagne ».

Une coupe haute favorise le séchage. « C’est dans les 24 heures qui suivent la coupe que le fourrage perd le plus d’eau, d’autant plus si la période est ensoleillée, précise Élodie Mauller, conseillère fourrage à la chambre d’Agriculture de Loir-et-Cher. À noter toutefois que plus l’herbe fauchée est maintenue sur le sol, plus elle perd en valeur alimentaire ». Pour maximiser les chantiers, il existe des combinés de fauche avec une faucheuse frontale et à l’arrière deux faucheuses latérales et des coupes de fauche de 9 mètres de large. Ce matériel convient particulièrement aux prestataires de service. Il permet d’optimiser les créneaux météo favorables.

Le fanage contribue à la qualité de l’herbe

Réalisé après la fauche, idéalement avec une faucheuse à plat, le fanage reste la pratique la plus répandue. Le nombre de passages, rapidement après la coupe, dépend du volume de biomasse et de la météo. « Il convient de régler correctement la faneuse pour que les dents effleurent le sol et ne le ratissent pas », souligne Philippe Loquet. Il précise également d’être vigilant quant à l’agressivité de l’outil. « Il convient de bien régler l’inclinaison des peignes ainsi que leur vitesse. Plus ils tournent vite et plus ils détériorent le fourrage. Les toupies à petit diamètre sont à privilégier notamment sur un sol hétérogène ».

Pour les récoltes d’herbe conservées en voie humide (ensilage, enrubannage), certains éleveurs recourent aux faucheuses conditionneuses équipées de fléaux, pour couper finement les brins, ou à rouleaux, pour écraser l’herbe et faciliter ainsi le séchage. Dans ces situations, le fanage n’est pas nécessaire. À noter que ce matériel peut occasionner un risque plus accru de pertes notamment des légumineuses. « Lorsque ces cultures sont récoltées sans conditionneur, nous préconisons un seul fanage pour ne pas abîmer les fibres et décrocher les feuilles des tiges, indique Élodie Mauller. Idéalement, il est à réaliser sitôt la coupe ou sur une rosée ». Deux autres solutions sont possibles avec l’utilisation d’une faucheuse andaineuse ou d’un retourneur d’andain après la coupe. Ce dernier présente l’avantage de peu secouer la plante. Il réduit donc les pertes mais limite le débit de chantier.

Focus sur la récolte par voie humide

Généralement, la récolte par voie humide se réalise avec une ensileuse sur des plantes feuillues non épiées. Elles produisent moins de biomasse mais offrent un fourrage digestible, riche en énergie et en matière azotée. Le tassement lors de la mise en silo conditionne la conservation de l’ensilage (32 % de MS pour les graminées et 40 à 45 % pour les légumineuses). L’enrubannage au champ est une autre pratique. Moins rapide à la récolte, elle nécessite cependant moins de matériel et de main-d’œuvre. Enfin, il est également possible de récolter l’herbe en vrac et de la sécher en grange.

 

Cet article fait partie d'un dossier Récolte de l'herbe

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