Nicolas et Camille Grymonprez : première balade du goût
Producteurs de lait et de fromages bio à Saint-Mars-Vieux-Maison (Seine-et-Marne), Nicolas et Camille Grymonprez feront découvrir samedi et dimanche leurs produits commercialisés en direct sur l’exploitation...
En quête d’un projet d’installation en élevage, alliant la production, le bio étant un plus, jusqu’au produit fini, Nicolas et Camille Grymonprez ont repris la ferme de Sainte-Colombe à Saint-Mars-Vieux-Maison (Seine-et-Marne) fin 2016 via la Safer.
Orientée à 100 % vers l’herbe, des pâtures sont progressivement réimplantées et des cultures en mélange réintroduites. La production laitière de la trentaine de vaches de race montbéliarde est transformée sur place – une faible part est collectée par la fromagère de la brie.
« Nous souhaitons rester une structure à taille humaine même si la troupe devrait monter à quarante têtes. Nous sommes dans l’optique d’apporter la valorisation par la transformation et non le volume », explique le jeune couple de trentenaires, qui s’appuie sur un fromager pour la transformation.
Pour ce faire, deux sociétés cohabitent. L’EARL ferme Sainte-Colombe et la SAS fromagerie bio Sainte-Colombe au sein de laquelle ils sont associés à l’affineur Ganot.
La SAS achète le lait à la ferme pour le transformer en fromages et les commercialiser, elle réalise également de la prestation de service pour l’EARL. Brie de Coulommiers, petit coulommiers, palais frais, tome, faisselle, créme fraîche, lait… les produits, tous au lait cru, sont commercialisés en direct sur l’exploitation ou via des Amap, des épiceries et le drive-fermier de Melun.
Ils envisagent également de commercialiser des génisses sous forme de caissettes. « Les clients locaux viennent pour la proximité, le bio étant un plus. Par contre, les épiciers de Paris sont attirés par le triptyque bio, local et fermier », résume le couple.
Fils d’éleveur porcin seine-et-marnais, Nicolas Grymonprez a travaillé huit ans sur l’exploitation familiale à l’issue de ses études. Il s’est notamment consacré à la commercialisation sur l’exploitation agricole avec la mise en place d’une filière porc francilien « afin de fédérer tous les acteurs de la filière et s’imposer sur le marché avec un produit de qualité, de la valeur ajoutée basée sur les filières courtes ».
Son épouse qui « n’est pas issue de la terre », selon ses dires, était éducatrice auprès de personnes avec un handicap mental. « Le sujet du handicap nous touche tous les deux. Afin d’allier notre métier à cette sensibilisation, notre objectif est d’embaucher un salarié avec un handicap ».
Après le printemps à la ferme, une autre première les attend les 14 et 15 octobre : la balade du goût. Visites guidées, dégustations et ventes de produits seront au programme. Le pain d’un boulanger en bio et de la soupe de la conserverie de Larnière seront aussi proposés.