La ruralité de demain discutée à Nogent-le-Rotrou
Le conseil départemental organise depuis le 15 septembre ses rencontres Ruralité d’avenir dans chaque canton. La onzième a eu lieu à Nogent-le-Rotrou, le 24 octobre.
Imaginer la ruralité de demain par la participation citoyenne : tel est l’objectif que s’est fixé le Conseil départemental d’Eure-et-Loir en organisant sur son territoire une série de quatorze réunions publiques — une par canton — intitulées Ruralité d’avenir, villes et villages de demain.
La onzième s’est déroulée le 24 octobre, dans une salle du collège Pierre-Brossolette de Nogent-le-Rotrou. Une cinquantaine de personnes y a participé et pratiquement toutes se sont exprimées.
Comme à chaque fois, quatre thèmes ont été abordés au cours de la soirée : la revitalisation des centres-bourgs, l’économie rurale, l’accès aux services et la mobilité.
Chacun était amené par le biais d’une vidéo présentant des exemples de réalisations dans ces différents domaines, avant de laisser la place aux interventions des personnes qui le souhaitaient. La plupart du temps, celles-ci sont soit des élus locaux, soit des responsables d’associations, plus rarement de simples citoyens.
Ainsi, par exemple, le maire de Marolles-les-Buis, Martial Lecomte, a pointé la désertification de son centre-bourg du fait de l’absence d’assainissement collectif. La prolifération des lotissements a également été dénoncée.
Sur le thème de l’économie, le président de la chambre des Métiers, Michel Cibois, a souligné qu’il faudrait « faire travailler en priorité les artisans locaux et qu’il ne faut plus s’attendre à trouver tous les commerces et services partout ».
De leur côté, les élus du Conseil départemental ont rappelé les efforts de la collectivité territoriale pour déployer l’Internet haut-débit : « le monde rural est même servi avant le monde urbain, et ça a déjà sauvé des entreprises », a fait remarquer Jacques Lemare. À condition d’avoir accès à Internet et de savoir s’en servir, ont précisé plusieurs personnes.
Concernant l’accès aux services, certains se sont inquiétés de la difficulté de trouver un médecin, voire un interlocuteur dans de nombreux domaines.
Sur le parcours de soin à mettre en place demain, la députée de la circonscription, Laure de la Raudière, a déclaré qu’il fallait que cela change : « mais pour le mettre en œuvre, il faut que ce soit porté politiquement ».
Enfin, en matière de mobilité, tout le monde s’est accordé pour dire que sans permis de conduire, point de salut... « Avant l’arrivée de voitures autonomes. On peut rêver », a nuancé la conseillère départementale du canton, Pascale de Souancé.
Au cours de la réunion, le responsable du Théâtre Buissonnier, Gilles Richard, a pris la parole à plusieurs reprises pointant que dans tout cela : « il n’a jamais été question de culture », or selon lui, c’est une solution pour maintenir du lien et comprendre la société dans laquelle on vit.
Il n’a d’ailleurs pas été question non plus d’agriculture. Or s’il y a bien des gens qui font vivre ces territoires ruraux, qui y sont attachés, qui en sculptent les paysages, ce sont bien les agriculteurs !