Festival de la terre à Sagy : une belle journée sur fond de conjoncture difficile
Le Festival de la terre des Jeunes agriculteurs d’Ile-de-France ouest s’est déroulé le 6 septembre à Sagy (Val-d’Oise).
La mobilisation exceptionnelle des Jeunes agriculteurs d’Ile-de-France pour l’organisation du Festival de la terre a payé. L’équipe du comité d’organisation, sous la direction de Julien Sarazin, peut se réjouir d’avoir enregistré près de cinq mille entrées dimanche 6 septembre à Sagy (Val-d’Oise).
La journée a été belle. Les Jeunes agriculteurs avaient prévu de multiples animations. Outre le spectacle des chevaux camarguais, les jeux pour enfants, les tours de tracteur et de poney ou le baptême d’hélicoptère, le public a pu découvrir les photos et dessins produits à l’occasion des concours lancés en amont de l’événement, et profiter du spectacle offert par la course de tracteurs-tondeuses et le concours de labour.
En préambule de la fête, l’inauguration s’est déroulée en présence de nombreux représentants du monde agricole ainsi que de deux invités politiques, candidats aux élections régionales en Ile-de-France : Valérie Pécresse et Nicolas Dupont-Aignan, ce dernier étant venu signer la « charte pour une nouvelle et ambitieuse politique agricole régionale » rédigée par les OPA en vue des élections régionales et déjà signée par Valérie Pécresse en mai dernier.
Le président de Jeunes agriculteurs d’Ile-de-France, Alexandre Ruèche, a remercié les personnes présentes et a adressé un carton rouge au préfet du Val-d’Oise, qui ne s’est pas déplacé.
Il a aussi évoqué la moisson, la conjoncture et les difficultés liées à l’installation. « On ne sait pas sur quelles aides compter pour installer les jeunes. On compte -20 % d’actifs agricoles en dix ans, c’est inadmissible que cela s’éternise. »
Un discours repris par le secrétaire général de JA, Pierre Bot, qui a parlé de « festival et de non fête » et de « maux profonds » avant de s’adresser aux deux candidats présents : « Des élus sont venus nous dragueur aujourd’hui. Ce que nous attendons, ce sont des engagements. Jeudi (3 septembre, ndlr), lors de la manifestation à Paris, nous n’avons eu que trois milliards de belles promesses et tout juste un an d’oxygène, pas plus. »