Agathe Chevalier : « C’est gratifiant de savoir qu’on travaille pour nourrir la population »
Agathe Chevalier est la directrice de la nouvelle exploitation agricole de l’EPL de Loir-et-Cher à Villavard. À 23 ans, cette Alsacienne est animée par la soif d’apprendre.
Horizons : Depuis le 7 septembre, vous êtes devenue à 23 ans directrice de l’exploitation agricole (DEA) de Villavard à l’EPL de Loir-et-Cher. Quelles seront vos missions ?
Agathe Chevalier : C’est un poste qui demande d’être polyvalent. La pédagogie, avec l’accueil des élèves et des stagiaires et la gestion de la production, sera l’une des missions les plus importantes. Un lycée agricole a également vocation à tester de nouvelles pratiques pour les agriculteurs donc nous allons mettre en place, en partenariat avec diverses institutions, des expérimentations. Enfin, j’aurai des missions liées à l’animation et au développement du territoire avec l’accueil du grand public comme les maisons de retraite ou les écoles maternelles, la participation à des événements locaux.
En attendant de pouvoir travailler sur les terres de Villavard — après la signature de la vente — sur quels dossiers travaillez-vous ?
Je me consacre à la préparation de la conversion de l’exploitation, l’accueil des ovins et poules pondeuses, j’assiste à des réunions et je me forme techniquement : je m’imprègne du monde agricole et m’immerge dans mon futur travail. En parallèle, j’ai terminé mes études à Agrosup Dijon (ndlr : en Côte-d’or) et passé ma soutenance le 18 septembre. Ca a été une période plutôt intense !
Pourquoi avoir choisi l’agriculture ?
J’ai suivi un cursus en biologie car j’étais curieuse de comprendre le fonctionnement des cellules, de découvrir ce mécanisme. À l’issue de mes années de formation, j’ai postulé ici en Loir-et-Cher, loin de mon Alsace natale, car le poste de DEA répondait à mes attentes. C’est gratifiant et plaisant de savoir qu’à notre échelle, on participe au devenir de l’agriculture, que l’on aide les jeunes à s’installer et que l’on travaille pour nourrir la population. Je suis une grande gourmande, j’aime les produits du terroir et j’ai envie de promouvoir ce savoir-faire.