A 154 : entre six et huit cents hectares d’emprise
Julien Olagnon a fait un point sur l’avancée du projet de l’A154 et ses aspects fonciers, lors de l’assemblée générale du Syndicat de la propriété privée rurale d’Eure-et-Loir.
« J’ai trouvé un acte datant de 1987, le projet a été acté politiquement en 1994, depuis, il a déjà coûté 260 millions d’euros et il en reste entre 650 et 1 100 à mettre sur la table », a révélé Julien Olagnon, expert foncier, qui intervenait sur l’avancée du projet de l’A 154 lors de l’assemblée générale du Syndicat de la propriété privée rurale d’Eure-et-Loir, le 15 juin à Chartres.
À ce jour, la partie démocratie participative est achevée, une décision favorable a été prise — avec réserves — et la déclaration d’intérêt public devrait intervenir mi-2018.
Sur le plan du foncier, le tracé devrait avoir une emprise de 600 hectares auxquels il faut ajouter 200 hectares pour les annexes : « sacré challenge pour les trouver d’ici à 2021 en Eure-et-Loir », a pointé Julien Olagnon.
De fait, plus de deux cent vingt exploitations sont concernées. « Aujourd’hui, l’État et les collectivités ont environ trois cents hectares en stock. Depuis 2016, une collaboration entre la Safer, les agglomérations de Chartres et Dreux et le conseil départemental s’est constituée en vue de trouver des accords amiables avec les propriétaires pour éviter les expropriations », a précisé l’intervenant.
La recherche de foncier se fait sur les communes de Saint-Lubin-des-Joncherets, Fresnay-l’Évêque, Beauvilliers, Prunay-le-Gillon, Allonnes et l’est de Chartres.
Par ailleurs : « Il y aura un remembrement sur les communes concernées, pris en charge par le concessionnaire, sur une bande de vingt à trente fois l’emprise », a précisé Julien Olagnon, qui estime également que les indemnités seront calculées par comparaison, sur la base des achats actuels sur le tracé.